« Je suis sûr que le gouvernement malien fera ce qu’il faut pour que la presse soit respectée », a déclaré Laurent Fabius, interrogé sur la chaîne TV5-Monde sur une éventuelle intervention française pour la libération de Boukary Daou .
M. Daou été arrêté le 6 mars à Bamako en raison de la publication d’une lettre ouverte de soldats contre le capitaine Amadou Haya Sanogo, auteur d’un coup d’Etat de militaires en mars 2012. Dans cette lettre au président par intérimDioncounda Traoré, « des soldats au front » se disaient « révoltés par les avantages accordés » au capitaine Sanogo.
Une opération presse morte a été décrétée à partir de mardi par les journalistes maliens jusqu’à la libération de leur confrère.
Interrogé au cours d’une émission spéciale sur le Mali de TV5 Monde sur la légitimité du capitaine Sanogo à présider un comité de suivi des réformes dans l’armée malienne, le ministre malien des affaires étrangères Tieman Coulibaly lui a apporté son soutien. « Le capitaine Sanogo est un soldat malien » et « il n’y a plus de junte au Mali », a-t-il dit.
Intervenant dans le débat, Laurent Fabius a rappelé le principe dans toute démocratie selon lequel « partout le pouvoir militaire est soumis au pouvoir civil ».« C’est comme ça que ça fonctionne dans une République, les militaires sont soumis au pouvoir civil, c’est une condition » du bon fonctionnement d’une démocratie, a-t-il insisté.
Le Monde.fr 2013-03-15 01:33:31