S’il s’agissait pour les responsables de la Cmp d’expliquer de fond en comble l’accord paraphé le 1er mars 2015 à Alger par le gouvernement et certains groupes armés, lors du meeting de dimanche dernier, il a été également l’occasion pour le président Boulkassoum Haïdara de répondre vigoureusement à certaines critiques que le régime essuie depuis le paraphe de l’accord d’Alger 2015. Visiblement atteint par ces critiques, le président de la Cmp n’a pas pu contenir sa colère. C’est pour quoi il a posé trois questions à l’endroit de X.
«Quel est le patriote malien, sincère et convaincu qui peut s’attaquer à cet accord ? Où était-il quand les 2/3 du territoire étaient occupés ? Quel a été son sentiment lorsque les forces Serval ont frappé le 17 janvier ? Ce patriote convaincu, dit-il, est un amnésique convaincu et un criminel économique».
De son côté, le président intérimaire de l’Adéma, Pr. Tiémoko Sangaré, a déclaré que beaucoup de choses ont été dites sur l’accord d’Alger qui n’ont rien à voir avec son contenu. De qui s’agit-il ? Des responsables de l’opposition ? On serait tenté de répondre par l’affirmative car ceux-ci l’ont presque tous rejeté, le 19 mars dernier au Cicb, lors de la table ronde des forces vives sur le projet d’accord issu du processus d’Alger.
L’opposition avait estimé que l’accord paraphé par le gouvernement, le 1er mars 2015 après plusieurs mois de réunion, ne résout en rien les questions fondamentales relatives à la stabilité du pays, à l’intégrité du territoire, à l’unité nationale et à la réconciliation nationale. Dans la même foulée, l’opposition avait déclaré que «cet accord n’est pas un bon accord pour le Mali», contrairement à la majorité présidentielle qui estime que l’accord paraphé est un «bon accord». Selon l’opposition, cet accord contient «les germes d’une désintégration rampante du pays…». Elle s’étonne également que le document paraphé ne fait aucune référence, ni dans son préambule, ni dans ses principes, engagements et fondements pour un règlement durable du conflit, à la Constitution adoptée par le peuple souverain du Mali en janvier 1992.
Fombus
Source: Le Débat