En raison de la grève de l’UNTM, les syndicats de transporteurs ont paralysé la circulation routière. Difficile pour les usagers de se déplacer dans la capitale.
Pour la grève de trois jours de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), du 9 au 11 janvier 2019, le syndicat des transports en commun, s’est montré solidaire, paralysant du coup la circulation routière à Bamako.
Les transports en commun ont appliqué, hier à la lettre le mot d’ordre de grève de l’UNTM. Un tour en ville nous a permis de faire le constat. Les usagers, en grand nombre, se sont contentés du « haoussa train » (la marche à pied forcé) pour vaquer à leurs occupations.
Hommes, femmes et surtout des élèves qui cherchaient des moyens pour se rendre en ville, ont tapé des kilomètres, faute de taxis et Sotrama en circulation.
Mamadou Diarra, un vieux à la retraite résidant à Moribabougou nous a confié sa peine : « Depuis le matin, je cherche un moyen pour me rendre en ville mais les Sotrama sont en grève. Je n’étais pas au courant qu’il y a un grève aujourd’hui », explique-t-il. A Doumanzana, en
Commune I, des chauffeurs de Sotrama, récalcitrants ou qui n’avaient pas l’information, étaient obligés de faire descendre les passagers pour cause de la grève. Approché, leur syndicat n’a pas voulu répondre à nos questions.
Certains usagers étaient obligés de se cotiser pour prendre le taxi quatre fois plus cher que la Sotrama. D’autres se contentaient des tricycles appelés « Katakatani ». « Nous allons nous cotiser pour prendre un taxi afin de se rendre en ville, sinon on n’arrive pas à avoir la Sotrama », a laissé entendre Oumou Coulibaly.
En attendant la fin de cette grève, la population malienne devra prendre son mal en patience et rallié d’un point à un autre, relève d’un parcours du combattant.
Awa Sogodogo
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