La Directrice des Opérations de la Banque mondiale, Mme Soukeyna KANE et le Premier ministre, Chef du gouvernement, Dr Boubou CISSE, ont eu le vendredi 22 mai 2020, un entretien par visioconférence. Cette rencontre qui s’inscrivait dans la droite ligne des précédentes discussions entre les deux personnalités, a permis de passer en revue l’évolution du projet de lutte contre la COVID 19, la mise à l’échelle du projet des filets sociaux, les appuis budgétaires d’urgence et de soutien au secteur de l’énergie ainsi que le programme d’urgence en faveur des régions du nord et du centre.
Sur ces différents points, les deux personnalités ont retenu la nécessité d’une meilleure synergie entre les interventions de la banque et celles prévues sur le budget national, notamment dans le cadre de la mise en œuvre des actions de ripostes économique et sociale contre le Coronavirus. Par ailleurs, le groupe de la Banque mondiale a indiqué que ses opérations d’urgence en réponse à la pandémie de COVid-19, concernaient dorénavant 100 pays en développement, qui représentent 70 % de la population mondiale. Cette assistance s’inscrit dans le cadre de l’engagement pris par l’institution de débloquer 160 milliards de dollars (88.000 milliards de FCFa) de dons et d’aide financière sur une période de 15 mois. Le but étant d’accompagner la riposte des pays en développement face aux conséquences sanitaires, économiques et sociales de la crise du coronavirus et de la mise à l’arrêt des économies avancées. Selon le président de l’institution financière david maLPaSS, le groupe de la Banque mondiale s’est mobilisé rapidement et résolument pour organiser des opérations de riposte d’urgence dans 100 pays, assorties de mécanismes permettant aux autres donateurs d’étendre sans délai les programmes.« Pour renouer avec la croissance, nous devons apporter des réponses rapides et modulables qui permettront de faire face à l’urgence sanitaire, mais
aussi de fournir un appui financier et d’autres ressources extensibles dans le but de protéger les plus démunis, préserver l’activité du secteur privé et renforcer le redressement et la résilience économique», a précisé david maLPaSS. Trente-neuf des 100 pays concernés sont situés en afrique subsaharienne et pratiquement un tiers des projets sont déployés en faveur de pays en situation de fragilité et de conflit, comme l’afghanistan, Haïti, le niger ou le Tchad. La société financière internationale (iFC) et l’agence multilatérale de garantie des investissements (miGa) ont également accéléré leurs opérations de soutien aux entreprises des pays en développement, y compris à travers des crédits commerciaux et le financement des fonds de roulement pour préserver l’activité privée, les emplois et les moyens de subsistance. depuis mars, le groupe Banque mondiale est parvenu à mobiliser en un temps record un volume d’aide exceptionnel pour permettre aux pays de protéger les populations pauvres et vulnérables, renforcer leurs systèmes de santé, préserver l’activité du secteur privé et stimuler le redressement économique. Cette assistance, d’une ampleur et d’une rapidité inédites dans l’histoire du Groupe de la Banque mondiale, s’inscrit dans l’engagement pris par l’institution de débloquer 160 milliards de dollars de
dons et d’aide financière sur une période de 15 mois pour accompagner la riposte des pays en développement face aux conséquences sanitaires, économiques et sociales de la crise du coronavirus et de la mise à l’arrêt des économies avancées. au regard de la forte mobilisation et de la demande du marché, la Société financière internationale envisage de mobiliser 47 milliards de dollars (25.850 milliards de FCFa) de financement en faveur des pays en développement sur 15 mois. Rappelons qu’à travers son pro
gramme mondial de financement du commerce, qui cible les petites et moyennes entreprises opérant dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, les engagements cumulés de la Société financière internationale pour lutter contre le coronavirus ont représenté 1.200 transactions dans 33 pays pour un total de 1,4 milliard de dollars (770 milliards de FCFa), dont 51% en volume en faveur des pays à revenu faible et des pays fragiles.
Philippe Charles le Bon MESSE