Placée sous la présidence des Secrétaires généraux des ministères de la Justice et des Droits de l’Homme, Boya Dembélé, et de la Réconciliation Nationale, Attaher Ag Iknane, la cérémonie de clôture de l’atelier a été marquée par un plaidoyer et des recommandations fortes pour la fin de la corruption au Mali.
Au cours des travaux, les participants (membres de la société civile) ont dénoncé des pratiques comme la mauvaise gouvernance, l’absence de communication entre les structures de la CEDEAO et la société civile, l’absence de mécanismes facilitant l’implication de la population dans la gestion de la sécurité, ainsi que la faiblesse de capacité des organisations de la société civile à intervenir dans la prévention, la gestion des conflits, l’édification de la paix et la reconstruction, entre autres.
Ils ont aussi regretté la méconnaissance des textes de l’institution communautaire et de son point focal en matière d’alerte précoce, avant de formuler des recommandations pour la stabilité institutionnelle, politique, sécuritaire et humanitaire en Afrique. Parmi celles-ci figurent la mise en place un cadre de concertation Etat / société civile; le renforcement des capacités de la société civile sur les textes de la CEDEAO, l’inscription de l’éducation et la culture de la paix dans le curricula d’apprentissage des niveaux d’enseignement fondamental, secondaire et supérieur et le renforcement du contrôle et de la veille citoyenne autour du fonctionnement des institutions étatiques.
Il faut y ajouter la mise en place d’un cadre d’échange et de concertation entre la société civile du Mali et le point focal d’alerte précoce de la CEDEAO, ainsi que l’implication de la société civile dans les questions sécuritaires, notamment dans la prévention, l’édification de la paix et la résolution des conflits, l’implication de la société civile, aux côtés de l’Etat, pour la mise en œuvre effective du Plan d’actions de suivi des recommandations des Etats généraux sur la lutte contre la corruption et l’opérationnalisation de la Politique nationale genre.
En réponse, le Secrétaire général du ministère de la Justice a dit avoir suivi avec intérêt les résultats et recommandations des travaux et précisé : «votre combat s’inscrit dans le même registre que le nôtre. Nous nous attelons à ce que les maigres ressources de l’Etat soient bien gérées, dans le cadre du développement du pays. Car les conflits qui traversent l’Afrique sont liés à cette question. C’est vous dire que vous pouvez compter sur l’accompagnement de l’Etat malien», a-t-il conclu.
Yaya Samaké
Source: Le 22 Septembre 2014-06-02 01:30:09