C’est sous la présidence du Secrétaire général de l’IS, Luis Ayala, et en présence du Président du Comité Afrique de l’IS, Emmanuel Golou. Cette grande retrouvaille des partisans de la social démocratie a aussi enregistré la participation de l’ensemble des partis politiques africains membres de ce courant politique.
De l’Afrique du Sud, au Nord, à l’Est à l’Ouest, ils étaient tous présents, requinqués par la victoire de leur camarade, Ibrahim Boubacar Kéita, lors de l’élection présidentielle de 2013 dans notre pays. La section malienne de l’IS est représentée par deux géantes formations politiques, le RPM et l’ADEMA/PASJ, qui se retrouvent au sein de la Convention des partis politiques de la majorité présidentielle, autour du Président de la République.
Selon le Président du Comité Afrique de l’IS, le thème de cette rencontre participe à la recherche de solutions à la crise à laquelle le Mali est confronté. C’est la raison pour laquelle, à l’entame de ses propos, il a vivement formulé le vœu que notre pays retrouve la paix et puisse entamer le processus de son développement, interrompu à la faveur de cette crise en 2012.
Face à la situation de notre continent, agité par des crises dans toutes ses zones, Emmanuel Golou a proposé la mise en place d’un fonds africain pour faire face à cette situation. Pour ce faire, il a prôné la création d’une taxe pour garantir le fonds qui sera créé. Pour renflouer le fonds, il a également invité les Etats à faire des contributions pour assurer notre sécurité. Il a aussi insisté sur la nécessité d’introduire des réformes politiques en Afrique, pour mieux prévenir les conflits et veiller à une meilleure redistribution de la croissance.
Selon lui, c’est à cause de sa situation que l’Afrique abrite de nombreuses représentations onusiennes. Il a cité notamment la MINUSMA au Mali, l’ONUCI en Côte d’Ivoire et la MONUSCO en RDC. Ce qui lui a fait dire que la formule «une solution africaine aux problèmes africains» est devenue incantatoire. C’est pourquoiil a appelé au renforcement du dispositif sécuritaire existant.
Emmanuel Golou a profité de cette tribune pour inviter les dirigeants africains au respect des dispositions constitutionnelles, notamment celles concernant les limitations des mandats. Selon lui, cela a toujours été le combat des socialistes, c’est-à-dire le combat pour la défense de la démocratie et de la liberté. Même tonalité chez le Secrétaire général de l’IS, qui a estimé que le Président IBK était le symbole de ce combat des socialistes. Il a fait savoir que le Président de la République du Mali s’est battu pour la démocratie et la liberté.
Les socialistes réclament la fusion de l’ADEMA et du RPM
Un des temps forts de l’intervention du Secrétaire général de l’IS a été le vœu qu’il a formulé de voir bientôt fusionner l’ADEMA et le RPM, tous deux membres de cette organisation. Selon lui, il n’y a pas de raison qu’il n’en soit pas ainsi. Car, a-t-il expliqué, «vous avez les mêmes idéaux et vous défendez les mêmes valeurs». Reste maintenant à savoir si ce vœu sera exaucé à Bamako-Coura et à l’Hippodrome, où siègent deux partis politiques.
Ce qui est sûr, c’est que, dans un passé relativement récent, le Président IBK avait formulé le vœu de la création d’un grand parti de gauche, qui rassemblerait l’ensemble des partis politiques partageant l’idéologie socialiste. Le souhait exprimé par le Secrétaire général de l’IS va-t-il accélérer les choses? Attendons de voir.
Youssouf Diallo
Source: Le 22 Septembre