«OXYJEUNES 2021» :Promouvoir les droits de l’Enfant dans un esprit de cohésion sociale

La 15e édition d’Oxyjeunes s’est tenue du 6 au 10 septembre 2021 à Koulikoro. Cette édition a enregistré la présence d’une soixantaine d’enfants venus de toutes les régions du Mali.

Espace d’apprentissage et de convivialité entre les enfants, Oxyjeunes 2021 était aussi une occasion de formuler un plaidoyer en faveur des droits de l’Enfant profondément affectés par le Covid-19 et de mettre en relief les besoins de protection sociale.

 

Organisée du 6 au 10 septembre 2021 dans la Cité du Meguetan, la 15e édition d’Oxyjeunes a tenu toutes ses promesses.

Durant 5 jours les enfants accompagnés d’encadreurs venus de toutes les régions ont partagé leur savoir-faire à travers des chants, de la danse, de la poésie, du théâtre… Et cela dans un esprit de paix et de cohésion sociale.

Organise par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) en partenariat avec le gouvernement (ministère de la Jeunesse et des Sports, le ministère de la Santé et du Développement social et celui de la Communication des Nouvelles technologies et de la Modernisation de l’administration), cet évènement a été marqué par la présence des autorités administratives dont le gouverneur de la région de Koulikoro, le Colonel Lamine Kapory Sanogo.

Etaient également présents à cette fête, le président du Parlement national des enfants (PNE) Nouhoum Chérif Haïdara, les enfants parlementaires du Mali ainsi que la représentante de l’Unicef au Mali, Mme Sylvie Fouet (représentée à l’ouverture mais présente à la clôture).

«La protection sociale dans un contexte de Covid-19 : quelle réponse à la vulnérabilité des enfants au Mali» ! Tel était le thème de cette édition 2021 d’Oxyjeunes.

Une thématique qui trouve toute son importance pour cette couche affectée par le Covid-19 qui doit jouir pleinement de leurs droits, dont l’éducation, la santé et l’eau.

Espace d’apprentissage, d’information et de sensibilisation, cette 15e édition a été aussi un cadre de formation sur plusieurs modules de la protection sociale aussi bien pour les enfants que pour les adultes.

Plusieurs communications ont été également faites afin de sensibiliser les enfants, mais aussi les adultes, aux violences basées sur le genre (VBG).

Ainsi, à travers l’initiative «Spotlight» (financé par l’Union Européenne et les Nations unies afin d’éliminer les VBG), la Directrice régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Bocoum Hawa Guindo, a interpellé les enfants notamment sur la consommation des produits stupéfiants tout en invitant les filles à ne pas s’adonner à des actes sexuels pouvant pousser les parents à les donner en mariage bien avant leur maturité.

Une délégation composée essentiellement d’enfants journalistes ont effectué une visite au «One Stop Center» de Koulikoro qui assure la prise en charge médicale et psychosociale des femmes victimes de violence basée sur le genre. Discrétion oblige, les victimes n’ont pas été contactées.

Mais, le point focal de «One Stop Center» de Koulikoro, Bathily Fadimata Tall, a précisé qu’une vingtaine de femmes ont été accueillies et traitées dans la discrétion de la création du centre en janvier 2021 à septembre 2021.

Les différentes productions faites par les enfants, entre autres composés de journalistes, de dessinateurs, de poètes et de slameurs ont été présentées le 10 septembre lors de la clôture au gouvernorat.

Des présentations dénonçant le mariage précoce et/ou forcé, la déscolarisation des filles… ont interpellé les décideurs politiques et partenaires à une synergie d’actions en faveur des droits de l’Enfant.

«Depuis la double crise sanitaire et institutionnelle que le Mali a connue de mars 2012 à nos jours, les enfants restent profondément affectés par le climat de brutalité permanente et demeurent encore sous le poids des questions liées à la violence ne favorisant pas le respect de leurs droits», a déploré le président du Parlement national des enfants, Nouhoum Chérif Haïdara.

Le porte-parole des enfants a enfin appelé à la cohésion sociale, à la paix et la réconciliation nationale.

«Nous avons besoin de paix et de cohésion sociale au Mali et cet espace doit servir de cadre dans ce sens souhaité le gouverneur de la région de Koulikoro Colonel Lamine Kapory Sanogo. Pour la représentante de l’Unicef au Mali, Mme Sylvie Fouet, la déscolarisation des enfants constitue une entrave au développement du pays. «Nous réaffirmons notre engagement à mobiliser les ressources nécessaires pour l’épanouissement des enfants», a-t-elle assuré.

Quant au chef de cabinet du ministre de la Communication des Nouvelles technologies et de la Modernisation de l’administration, M. Sanbel Bana Diallo, il a assuré que le gouvernement œuvre pour la promotion des enfants.

«Nous avons encore l’espoir de reconstruire ce pays à travers sa jeunesse et aucun sacrifice ne sera de trop pour l’épanouissement des enfants» a-t-il assuré.

Organisée le vendredi 10 septembre 2021 au gouvernorat de Koulikoro, la cérémonie de clôture de la 15e édition d’Oxyjeunes a débuté par un lâcher de colombes, symbole de la paix, suivi de la montée des couleurs. Les productions des enfants ont été présentées, dont le journal à la radio et à la télé, des dessins et poèmes.

Les prix du concours journalisme sensible au genre ont été également décernés.

C’est ainsi que Hawa Mah Camara et Mariam Coulibaly ont respectivement enlevé les prix TV et radio. Celui de la presse en ligne a été remporté par Lassine Niangaly du Jalon.

Plusieurs attestations de reconnaissance ont été délivrées, notamment au Centre Marie Delhez qui a accueilli les enfants et où la grande majorité des activités ont eu lieu ; au gouvernorat de la région de Koulikoro et à l’ONG Tagnè.

 

Oumar Alpha

Envoyé spécial

 

Les adieux d’Oxyjeunes à Ismaël Maïga

Les cérémonies d’ouverture et de clôture de la 15e édition d’Oxyjeunes  ont été marquées par plusieurs messages de reconnaissance au Chargé de communication à l’Unicef-Mali et l’un des piliers de la manifestation,  M. Ismaël Maïga, dont la retraite est annoncée cette année.

A commencer par celui du président de l’URTEL, M. Bandiougou Danté, qui a demandé à M. Maïga de s’assurer que la relève est assurée avant de partir.

Et cela d’autant plus qu’Oxyjeunes ne doit pas s’arrêter. 

Le président du Parlement national des enfants, Nouhoum Chérif Haïdara a, au nom des enfants du Mali, rendu un vibrant hommage à celui qu’ils appellent communément «Tonton Ismaël».

Les enfants, dans leurs présentations, n’ont pas manqué de souhaiter bonne chance à tonton Ismaël qui va certainement leur manqué.

A la base d’Oxyjeunes, Ismaël Maïga était la cheville ouvrière de cette belle initiative du début à Sévaré (Mopti) à cette 15e édition que Koulikoro vient d’abriter.

O.A