OUVERTURE DE LA JOURNEE DE L’INDUSTRIALISATION DE L’AFRIQUE, EDITION 2017 Acteurs et décideurs engagés pour l’industrialisation du Mali

Le président de la République a coupé, dans l’après-midi du lundi 4 décembre 2017, le ruban symbolique de l’ouverture solennelle de l’exposition des stands pour la célébration de la Journée de l’industrialisation de l’Afrique, édition 2017. C’était au Parc des expositions de Bamako, en présence du Premier ministre, des Présidents des Institutions de la République, des membres du gouvernement, dont le ministre du Développement Industriel. On notait, également entre autres, la présence de nombreux ambassadeurs, des autorités administratives et politiques du District et de la Commune V de Bamako, du Président du Conseil National du Patronat du Mali, du Président de la CCIM, du Président de l’OPI, du représentant des Nations Unies.

Lancée le lundi 4 décembre dernier, la célébration de cette journée qui s’achève le dimanche 10 décembre 2017 sera mise à profit par les acteurs du secteur pour démontrer au public leur savoir-faire. Cela, à travers des panels de haut niveau, des expositions des produits «Made In Mali» et autres activités, en contact direct avec les clients, décideurs et partenaires. Il s’agit des espaces de démonstration de production, mais aussi des ventes promotionnelles des produits «Made in Mali».

La cérémonie d’ouverture de cette journée, a été marquée par plusieurs interventions. Ainsi, pour M. Cyril Achcar, président de l’Organisation patronale des industriels du Mali (OPI) le but de cette journée est d’inciter les pays africains à s’engager davantage dans le processus d’industrialisation. Et à susciter une prise de conscience au niveau national et international en faveur du développement industriel du continent. Il ajoutera que «chaque année, cette célébration permet de s’interroger sur les solutions à mettre sur pied pour promouvoir l’industrialisation de nos pays et rattraper le fossé qui nous sépare des pays développés, communément appelés pays industrialisés ». Pour lui, 24 solutions de relance du secteur sont proposées dans le Livre Blanc, nourri par les difficultés rencontrées à l’occasion des 43 ans de pratique de la transformation industrielle d’investisseurs nationaux et internationaux membre de l’OPI depuis 1975. Ces solutions sont, selon lui, une réponse intuitive aux maux de l’industrie que sont la mauvaise application des textes communautaires et nationaux, le déficit de la culture industrielle, le manque d’audace dans les réformes à mener. Il s’agit aussi du fait que la commande publique ne soit pas orientée vers le « Made In Mali » et que l’arbitrage budgétaire défavorable à l’industrie avec 0,03% quand l’agriculture est à 15%.

Pour un décollage industriel du pays, le président de l’OPI propose un investissement massif dans les infrastructures comme les routes, le chemin de fer et l’énergie. Il souhaite aussi un climat des affaires lisible et protecteur des investisseurs, un système financier harmonisé avec des taux au Mali à ceux de la Cote d’Ivoire, ou du Sénégal. Le premier responsable des industriels maliens demande également que le ministère en charge de l’Industrie soit érigé en ministère régalien, doté de moyen financier pour mener l’industrialisation et la mise en œuvre des réformes proposées et validées par les études du livre blanc de l’industrie. «L’ensemble de ces reformes permettront de conforter l’action du Gouvernement dans sa politique de création d’emplois, de redonner le dynamisme nécessaire et attendu au secteur industriel national. Cela pour qu’il joue le rôle de locomotive des filières, notamment agricoles porteuses du développement du pays» note-t-il.

S’adressant principalement au Président IBK, M. Achcar dira que «ce rôle régalien de bâtisseur de l’industrie malienne, de coach, M. le président vous le pouvez et le devez pour les milliers de chômeurs qui espèrent et attendent le décollage industriel de notre pays et pour les investisseurs qui attendent ces réformes pour concrétiser leurs projets».

En réponse aux doléances des industriels Maliens, le ministre du Développement Industriel et le Président de la République se disent engagés à œuvrer davantage pour l’industrialisation du pays. Ainsi, le président IBK déclarera : «je suis confiant, je suis serein. Nous avons aujourd’hui parcouru un certain chemin, il reste beaucoup à faire. Je crois parfaitement à la promotion partenariale et industrielle en toutes ses demandes, mais il est clair aussi que l’effort qui est fait aujourd’hui provient d’une volonté politique réelle».

Le président IBK ajoutera : «je sais ce que je veux pour ce pays et je sais combien les choses doivent être revues et corrigées. L’approche du Mali au plan industriel doit être revue, il nous faut des infrastructures adaptées qui attirent l’investissement, il nous faut de bonnes routes et nous sommes dessus chacun le voit, il nous faut des conditions d’investissement qui sont également des conditions favorables. C’est la volonté qui est à notre peuple de faire du Mali un pays qui sera parmi les pays qui compte et qui compteront. Il est vrai qu’au plan structurel, il y a quelques entraves liées notamment à des engagements internationaux sur lesquels nous sommes en train de réfléchir, mais nous sommes conscients. Je pense que nous sommes sur la bonne voie» a-t-il conclu, après la coupure symbolique du ruban pour la visite des stands d’exposition.

Dieudonné Tembely
tembely@journalinfosept.com