« Quels outils et supports de communication parlementaire pour l’Assemblée Nationale au Mali. », tel était le thème de l’atelier de renforcement de capacités des membres de l’Assemblée Nationale du Mali organisé, le jeudi 15 septembre 2016, par le National Democratic Institut (NDI). Le présent atelier a pour objectif d’aider l’Assemblée nationale à bien mener son plan de développement communicationnel en procédant à la rédaction d’un projet de guide de communication.
Selon le facilitateur, N’Dri Marius, la communication est un impératif démocratique et institutionnel pour l’Assemblée nationale du Mali, tout comme les autres parlements contemporains. Pour lui, bien qu’étant situé en plein marché de Bamako, l’Assemblée Nationale est confrontée au défi de la résorption du déficit de communication entre elle et le peuple qu’elle est censée représenter. Compte tenu des récriminations qui lui sont faites, dira-t-il, l’Assemblée nationale ne peut aujourd’hui se soustraire à l’obligation de communiquer : d’une part, parce que les principes qui fondent les régimes démocratiques l’imposent ; et, d’autre part, parce que la communication est désormais une nécessité institutionnelle pour tous les parlements. A l’en croire, l’Assemblée nationale doit rester constamment à l’écoute de la société malienne, à l’écoute de cette société civile que l’on évoque désormais avec tant d’insistance, afin d’être à même d’assurer sa fonction essentielle : exprimer la souveraineté du peuple et dégager l’intérêt général. Selon lui, la communication parlementaire a un rôle de tout premier plan à jouer dans la structuration du débat démocratique et de l’espace public. Même si l’Assemblée nationale n’est pas, ou plus, le lieu unique où ce débat se déploie, il en demeure néanmoins le lieu privilégié et, surtout, le lieu où il débouche pacifiquement sur la construction de réponses collectives légitimes. Pour M. N’Dri Marius l’objectif général du consultant est de procéder à toutes les études, recherches et entretiens nécessaires pour aider l’Assemblée nationale à bien mener son plan de développement communicationnel en procédant à la rédaction d’un projet de guide de communication. Rappelons qu’à l’issue dudit atelier l’Assemblée Nationale doit nécessairement disposer d’un guide de communication interne et externe de Qualité ; ses acteurs de la communication doivent disposer chacun d’un bréviaire leur indiquant de façon claire leurs champs respectifs en matière de communication institutionnelle ; la lisière entre communication politique et communication institutionnelle doit être clairement définie et les structures de communication ne se piétinent plus ; les structures de communication doivent être mises en place, disposant de moyens humains, intellectuels, techniques et financiers à même de leur permettre de fonctionner à plein régime pour une meilleure visibilité de l’Assemblée Nationale.
Moussa Dagnoko