Au cours de cette rencontre avec les journalistes, le Président du CERM a soutenu que l’organisation qu’il dirige «n’est pas au service d’un parti politique. Elle n’est pas au service d’un individu, c’est cela son éthique. C’est un espace de pensée et de réflexion indépendant, un think tank, pour le Mali».
Selon lui, le CERM regroupe des intellectuels maliens désireux de réfléchir ensemble et de proposer des solutions pour notre pays. «Au Mali, il n’y pas de débat. Les intellectuels maliens ne débattent pas pour proposer. Les débats se limitent aux causeries. Nous nous voulons débattre et réfléchir sur les sujets d’intérêt national et faire des propositions. Nos propositions sont faites pour le Mali. N’importe qui peut s’en servir si cela l’intéresse. Mais nous ne sommes pas au servir d’un individu. C’est pour combler un vide», a-t-il déclaré.
A l’en croire, le CERM a été créé à la suite de la crise que le Malia connue. «La situation dans laquelle se trouve notre pays nous désespère tous, ce pays de grandeur. Nous sommes tombés très bas. Nous sommes fiers d’être des descendants de grands hommes. Nous sommes un pays que tout le monde enviait, de sorte que des gens à l’extérieur se demandent comment cela est arrivé au Mali», s’est-il désolé.
D’où l’idée de la création du CERM pour analyser les raisons de la crise dans laquelle nous sommes plongés. Convaincu qu’il faut une solution malienne à la crise que nous vivons, Ousmane Sy a indiqué que les intellectuels ont un rôle à jouer dans la résolution de celle-ci. Selon lui, l’une des raisons de la crise, c’est que les responsables n’ont jusqu’à présent pas engagé des actions qui répondent aux préoccupations des populations et à l’inefficacité des actions publiques.
Rappelons que le CERM est une organisation d’une trentaine de membres. Son adhésion se fait par cooptation. C’est-à-dire que le centre identifie les gens dont il pense qu’ils peuvent apporter quelque chose en raison de leur capacité et expérience. Tout membre doit s’acquitter d’une cotisation annuelle de 100 000 FCFA.
Youssouf Diallo
Source: Le 22 Septembre 13/07/2015