« Je suis connu au Mali comme un artiste qui chante sur les notes de sa guitare acoustique. Nombreux sont mes compatriotes qui ignorent que j’ai un groupe qui existe depuis cinq, mais qui s’appelle désormais ‘’Malikan’’ depuis un an ». C’est par cette phrase qui traduit toute son ambition qu’Oumar Konta a introduit ses propos lors de la conférence de presse. Selon lui, « Malikan » est le nom qui s’imposait le mieux au groupe, parce que composé de jeunes maliens qui représentent différentes aires culturelles du pays. « Nous venons de localités différentes : Sikasso, Koulikoro, Nord du Mali, Kita, etc. Donc, nous pensons que nous constituons la voix du Mali d’où ‘’Malikan’’ », a-t-il déclaré.
Il a révélé que le groupe est composé de cinq musiciens : Aly Camara à la guitare solo, Seydou Koné à la calebasse, Adama à la kora, Ibrahim Traoré à la guitare Bass et lui-même comme leader vocal. « Ce sont tous des amis que j’ai connus à l’Institut national des arts de Bamako et nous avons en partage le concept de la création d’un véritable groupe de recherches musicales et de créations pour porter davantage la musique malienne dans le monde », a-t-il clamé. Avant d’annoncer que le groupe est actuellement dans une résidence de création en prévision de sa prochaine tournée à partir de septembre 2011 en Europe.
En marge de cette tournée, Oumar Konta et le groupe « Malikan » vont entrer en studio pour la sortie de leur deuxième album. Mais avant, Oumar Konta a longuement entretenu les journalistes sur sa récente tournée européenne de deux mois et demi au cours de laquelle il a tenu 12 dates en France et en Belgique.
En absence de son groupe, resté à Bamako, le jeune prodige de la musique malienne a bénéficié de la collaboration de certains compatriotes musiciens en Europe, notamment en France. « Pendant deux mois et demi, j’ai assuré douze dates de concerts de Bruxelles à Marseille, en passant par Paris et sa banlieue », a-t-il indiqué. Avant de préciser que sa tournée à démarré, le 28 avril 2011, en solo à Bruxelles au Théâtre « Marni » et s’est poursuivie avec une petite formation au théâtre « Molière », au « Ngo », à l’ « Alphabet ». En France, il a joué à l’ « équitable » de Marseille avant de monter sur les grands podiums d’Achères, près de Paris et d’Anderlect à Bruxelles. Déjà auteur d’un album intitulé « Manikourou » sorti en 2007 à Bamako et réédité en 2010 à Bruxelles grâce au soutien du Comité Mali de Bruxelles, dirigé par Mareck, Oumar Konta chante l’immigration, la circoncision, les femmes, Bamako et son « rail Da »…Reconnaissant, Oumar Konta n’a pas tari d’éloges à l’endroit de Salif Keita, le Domingo de la musique malienne. Il a aussi salué le maestro Boncana Maïga pour lui avoir donné l’opportunité d’être sociétaire de l’orchestre « Tounkagouna » qu’il pense être l’une des meilleures écoles de sa vie de musicien.
Assane Koné
Le Républicain 20/07/2011