En début du mois de mai le ministère de l’administration territoriale et des collectivités locales lançait dans certaines régions du Mali ainsi que dans le district de Bamako, les opérations de vérification du RAVEC. Pour ce faire, des agents ont été engagés pour la modique somme de 25.000f et une prime de 20F Cfa pour chaque fiche individuelle et chaque fiche provisoire corrigée. Pour qui connaît le problème d’emploi au Mali, cela a été une aubaine pour beaucoup de personnes qui se sont ainsi engagées. Mais actuellement l’espoir suscité par les fausses promesses s’évapore petit à petit pour laisser la place au doute et au désespoir. Car, les agents qui espéraient avoir de l’argent à la fin du contrat, c’est-à-dire en fin mai, n’arrivent pas à connaître la couleur de leur argent. Après avoir travaillé dans des conditions très difficiles, ces agents sont soumis maintenant aux incessants va et vient au ministère de l’administration territoriale pour pouvoir toucher leur dû.
Et jusqu’à preuve de contraire, le ministère n’a pas pu leur dire un langage clair. Selon certains agents, les responsables du ministère continuent à faire la diversion et à chaque fois, ils leur font seulement savoir que les négociations sont en cours pour pouvoir les payer. Quel emmerdement ? Pourquoi faire travailler des gens alors qu’on n’est pas prêt financièrement pour les payer ?
Visiblement, cela n’étonne personne car nos dirigeants font rarement ce qu’ils disent. Autrement dit, ils sont très peu crédibles et les actes ne sont pas liés à la parole.
Ce qui tique dans cette affaire est le silence coupable de l’ensemble de la classe politique qui ne daigne lever la voix pour dénoncer le non paiement de l’argent des agents et l’arrêt des opérations de vérification du RAVEC. Cette même classe politique qui réclame haut et fort un fichier électoral à base du RAVEC doit- elle fermer les yeux sur cette situation ?
De toutes les façons l’arrêt des opérations de vérification hypothèque sérieusement la finition du RAVEC, toutes choses qui font que l’espoir d’en avoir un fichier électoral pour les élections de 2012, se réduit petit à petit.
Moussa Diarra
La Révélation: 06/07/2011