Orange renoue avec la croissance en France et confirme sa bonne tendance

Paris – Le groupe de télécom Orange a renoué avec la croissance sur son principal marché, la France, au premier semestre de l’exercice, une première depuis 2009, qui vient s’ajouter à la très bonne tenue de l’ensemble des marchés européens du groupe.

Le bénéfice net part du groupe est en recul de 78,5% à 682 millions d’euros, souffrant d’un élément de comparaison défavorable, dû à la cession de sa participation dans l’opérateur britannique EE l’année précédente, qui avait rapporté 2,25 milliards d’euros au groupe.

Sur cette période, le groupe a vu son chiffre d’affaires progresser de 1%, à 20,28 milliards d’euros, grâce notamment à un rebond des marchés de la zone Afrique et Moyen-Orient et une stabilisation du marché français, en légère croissance (+0,2%) pour la première fois depuis 2009, selon un communiqué du groupe.

Si le chiffre d’affaires du groupe est ressorti environ à 1% en dessous du consensus, les marchés ont salué des résultats jugés positifs, le cours du titre prenant 2,83% à 14,735 euros à 11h20 à la Bourse de Paris.

Les résultats de deuxième trimestre jugés comme « bons » par les analystes de Bryan Garnier, qui soulignent « le retour à la croissance en France pour la première fois depuis plusieurs années et l’amélioration du marché Afrique et Moyen-Orient ».

Sur le deuxième trimestre, l’opérateur historique a vu ses ventes progresser de 1,4%, à 10,21 milliards d’euros, en accélération par rapport au premier trimestre de l’exercice (+0,6%).

« Notre stratégie fonctionne, donne des résultats, nous sommes en phase d’accélération de la croissance, tant en chiffre d’affaires que des marges et la dynamique est bonne partout, même en France, malgré une concurrence très vive », s’est félicité le directeur général délégué du groupe, Ramon Fernandez, lors d’une conférence de presse téléphonique.

Sur l’ensemble du semestre, l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) ajusté est en hausse de 1,1% (+2,2% en données comparables), à 5,98 milliards d’euros, avec une marge d’Ebitda ajusté en hausse de 0,2 point sur un an, à 29,6%.

Principal marché du groupe, la France renoue avec la croissance sur les six premiers mois de l’année, en hausse de 0,2% à 8,88 milliards d’euros du fait d’une amélioration de la tendance des services mobiles, en baisse de 1,1% au deuxième trimestre contre un recul de 3,3% au premier trimestre, et une augmentation des services haut débit fixe qui restent en hausse de 5%.

Au 30 juin, l’opérateur historique revendique une hausse nette de 18,3 millions de clients sur le mobile (+3,5% sur un an), dont 67% de forfaits 4G, et de 11 millions de clients haut débit fixe dont 1,69 million de clients possédant la fibre (+45% sur un an).

« Il y a toujours des effets saisonniers, nous verrons quels sont les résultats en fin d’année mais on constate que l’on peut dégager de la croissance sur un semestre, ce qui est très important », a ajouté M. Fernandez.

Ailleurs en Europe, les ventes sont en progression de 5,4% (+4,7% en données comparables), à 5,4 milliards d’euros, grâce en particulier à l’Espagne qui poursuit sa forte croissance, en hausse de 8,7% à 2,63 milliards d’euros.

Troisième marché européen d’Orange, la Pologne est en progression de 1,4% (-0,9% en données comparables) à 2,63 milliards d’euros.

En Afrique et au Moyen-Orient, le chiffre d’affaires est en revanche en repli de 1% (+1,7% en données comparables), à 2,49 milliards d’euros, avec cependant un retour de la croissance au deuxième trimestre, de 0,6% (+2,7% en données comparables), à 1,25 milliard d’euros.

La nouvelle activité bancaire du groupe, Orange Bank, en cours de test auprès des salariés du groupe, a de son côté enregistré une perte de 28 millions d’euros sur les six premiers mois de l’année.

Le groupe a confirmé qu’il arrêterait une date de lancement après la rentrée de septembre.

Comme annoncé lors de la dernière assemblée générale des actionnaires, le groupe a par ailleurs confirmé le versement d’un dividende de 0,65 euro par action pour l’exercice en cours, contre 0,60 euro par action en 2016.

Une décision dénoncée par les syndicats du groupe, la CFC-CGC et l’Association de défense de l’épargne et de l’actionnariat salarié (ADEAS) réclamant, dans un communiqué commun, « une baisse du dividende pour permettre à Orange de retrouver des marges de manoeuvre pour accélérer sa politique d’investissement ».

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(©AFP / 27 juillet 2017 12h01)