La première pierre a été posée par le président Dioncounda Traoré en mars 2013, mais le projet de la Raffinerie Kankou Moussa (KMR) tarde depuis à voir le jour. Un acte de sabotage pour étouffer davantage l’économie malienne.
Prévue dans la zone aéroportuaire Modibo Kéita-Sénou, la Raffinerie Kankou Moussa (KMR) peine à voir le jour après trois ans le lancement du projet qui devait faire en sorte que l’or brille pour tous les Maliens.
Un groupement d’entreprises comprenant Swiss Bullion Company (Suisse) et Pan African Minerals Beneficiation Consultants (PAMBC, Mali) avait été sollicité par la Chambre des mines pour conduire le projet KMR pour un financement de près de 45 millions d’euros.
La raffinerie devait être dotée d’équipements ultramodernes et entièrement autonome sur le plan énergétique. Sa capacité de raffinage a été estimée à plus de 20 tonnes par mois. L’implantation de la KMR permettait au Mali, troisième producteur d’or en Afrique après le Ghana et l’Afrique du Sud, de créer de la valeur ajoutée et environs 500 emplois directs.
Le président de la Chambre des mines du Mali (CMM), Abdoulaye Pona, avait été averti en Afrique du Sud du blocage que pouvait subir le projet.
La KMR allait en tout cas permettre au Mali disposer d’un stock d’or national monnayable en cas d’atteinte à la souveraineté pour avoir notamment des équipements militaires. Elle pouvait permettre à notre pays de siéger dans le groupe des décideurs du prix de l’or.
Avec le raffinage de l’or sur place, on pouvait obtenir plusieurs autres métaux précieux comme le nickel, l’argent, très prisé au Mali. Tous ces métaux dérivés restent aux mains de l’industriel sud-africain et notre pays ne bénéficie que de l’or.
En concrétisant le projet KMR, c’est l’or et ses dérivés qui brilleront pour tous les Maliens.
Ousmane Daou