L’Office du Niger au Mali a attribué un site de 5.000 hectares dans la zone de production de Kolongo au Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME) avec l’objectif d’inciter la diaspora à investir et à valoriser cette zone, lors d’une rencontre fin avril 2020 entre Mamadou Camara représentant du HCME et Hamadoun Sidibé, directeur de l’aménagement et de la gestion du foncier de l’Office du Niger.
Le Mali fait régulièrement appel à sa diaspora pour qu’elle investisse dans l’agriculture. Cela a été le cas lors du dernier Salon international de l’agriculture en France. « Venez nous aider à cultiver nos terres, c’est chez vous, investissez dans l’activité agricole, vous aurez aidé le Mali, vous aurez aidé votre descendance. Chacun qui est parti c’est pour aller chercher quelque chose et revenir. J’ai été chef de cabinet au ministère des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, je sais ce qui se passe, je connais les flux, plus importants que l’aide au développement. De grâce, il faut que l’on se remette au travail » Moulaye Ahmed Boubacar, lors de la journée de promotion et d’investissement dans le secteur agricole du Mali organisée en marge du Salon International de l’Agriculture (SIA), qui s’est déroulé du 22 février au 1er mars à Paris.
Au Mali, la migration est une pratique très ancienne. Le nombre de Maliens vivant à l’extérieur est estimé à plusieurs millions dont près de deux cent mille en France. Compte tenu de l’importance de la question migratoire, l’Etat a élaboré une politique nationale de la migration pour mieux gérer la migration afin qu’elle soit un atout pour le Mali. L’un des aspects positifs majeurs de l’immigration, c’est la mondialisation économique. Elle permet un recul du sous-développement et de la pauvreté ce qui engendre une réduction des écarts de développement.
Le Mali, un pays à gros potentiel. Il présente cependant un paradoxe. Le pays est également doté d’un potentiel hydraulique largement inexploité, d’une main-d’œuvre bon marché et enfin d’un marché dynamique tiré par la croissance démographique. Malgré ces excellents atouts, le Mali reste encore aujourd’hui pays importateur de denrées alimentaires et ne parvient toujours pas à assurer sa sécurité alimentaire, et encore moins sa souveraineté alimentaire.
Mahamadou YATTARA