Face au tollé suscité par l’accord russe, le ministère de l’Energie a réaffirmé que « des accords similaires seraient signés dans les prochains mois avec d’autres vendeurs et pays », par la voix de son directeur général par intérim Wolsey Barnard.
« L’appel d’offres n’a pas commencé. Le programme nucléaire n’est donc associé à aucun appel d’offres corrompus », a-t-il ajouté.
« Le gouvernement s’engage à garantir que le nouveau programme de construction nucléaire soit mené de façon juste, compétitive et efficace en termes de coût », a-t-il également déclaré lors d’un point presse. « Aucune information pertinente pour le public ne sera cachée à la population sud-africaine ».
« Leur promesse de transparence sur le programme nucléaire est vide », a réagi un député d’opposition, Lance Greyling. « Ils refusent de divulguer la feuille de route prévue pour l’appel d’offres. Or, ils devraient la publier, nous avons besoin de savoir quelles sont les difficultés et quels débats nous devons avoir ».
Le ministère avait déjà diffusé une mise au point la semaine dernière, soulignant que l’accord russe n’était pas un bon de commande et n’excluait aucun autre concurrent de la course.
Des médias locaux ont depuis affirmé que le président Jacob Zuma avait court-circuité plusieurs responsables et pris en main le dossier nucléaire, l’accord avec Moscou en particulier, réveillant le spectre d’un pacte secret échappant à tout contrôle financier et démocratique.
L’accord avec la Russie –dont le contenu n’a pas été rendu public– aurait été directement scellé par M. Zuma avec le président russe Vladimir Poutine.
Le projet de l’Afrique du Sud d’acheter six à huit nouveaux réacteurs (9.600 MW), en complément de la centrale existante de Koeberg (sud), est dans les cartons depuis les années 2000. Le coût pourrait atteindre jusqu’à 70 milliards d’euros.
Moscou a semble-t-il marqué un point en proposant de prêter l’argent nécessaire au projet, obligeant les concurrents à proposer eux-aussi des financements.
AFP 2014-10-02 13:00:04