Depuis le 15 novembre 2018, la crise du football malien a pris une nouvelle tournure chaotique par la faute de l’Etat malien en empêchant l’exécution stricte de la sentence du 15 novembre 2018 à travers le blocage du démarrage du championnat national le 9 février dernier via le ministère des sports. Du coup le CONOR se voit totalement pris entre les feux de la loi de la force de l’Etat malien en complicité avec l’incohérence de la feuille de route de la FIFA et la force de la loi du tribunal arbitral du sport à travers la sentence du 15 novembre 2018, dont les décisions doivent s’appliquer à toutes les associations et fédérations sportives de diverses disciplines dont la FIFA.
Après trois(03) ans de crise aigue et sans précédent dans les annales du football malien, on pensait que la FIFA et le TAS avaient définitivement résolu cette crise à travers leurs bonnes décisions. Si la FIFA a mis en place un comité de normalisation le 10 janvier 2018 avec une feuille de six points, le TAS lui a rendu une décision de justice le 15 novembre 2018 qui fait revenir le football malien à la saison 2013-2014 que la présidente du comité de normalisation devrait appliquer pour mettre définitivement fin à la crise. Au moment où Mme Daou Fatoumata Guindo s’apprêtait à exécuter la sentence du 15 novembre 2018 en voulant organiser le championnat sur la base des 16 clubs mentionnés le 9 février dernier, qu’elle s’est vue subitement stopper par le gouvernement malien à travers le ministère des sports. Face à cette impasse la FIFA invita certains acteurs de football à Zurich le 27 Février pour dit-elle faire comprendre le contenu de la sentence qui a suscité certaines incompréhensions de la part de certains membres frappés par la décision de justice de la cour suprême du football mondial. Mais hélas cette rencontre n’a accouché que d’une souris pire ce fut le comble de l’incohérence de la FIFA à travers sa feuille de route du 18 mars 2019 qui donna une nouvelle tournure chaotique du football malien.
La FIFA et l’Etat malien au secours des mafieux du football malien
En effet comment comprendre que la FIFA à travers Veron Omba puisse demander au CONOR de convoquer deux assemblées générales dans sa dernière feuille de route du 18 mars 2019. Une première assemblée générale ordinaire conformément à l’article 32.2 des statuts en vigueur avec l’adoption des nouveaux statuts et une deuxième assemblée générale extraordinaire qui élira un nouveau bureau du comité exécutif sur la base des nouveaux statuts révisés alors que le tribunal arbitral du sport parle d’une seule assemblée générale de mise en place du bureau du comité exécutif. Or la première assemblée générale conformément à l’article 32. 2 prend en compte la mise en place d’un nouveau comité exécutif en son point (r) ainsi que l’adoption des nouveaux statuts en son point (n). Cette attitude honteuse de la FIFA à travers Veron Omba fait suite à l’intervention de l’Etat malien à travers les services du Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga pour venir au secours de son vice- président de son parti politique ; Amadou dit Baba Cissé et Kassoum Coulibaly ‘’Yambox’’ responsable de son parti politique et qui se trouvent membres de la liste de Mamoutou Touré dit Bavieux. A noter que le Premier ministre actuel est soutenu par son ministre des sports et celui de la communication, le président de l’Assemblée nationale, le Député Mamadou Diarrassouba, les anciens joueurs farfelus comme Fréderic Oumar Kanouté et Seydou Blen Keita et le fils de Souleymane Magassouba en la personne de Makan Magassouba. Tous auraient intervenu auprès de Veron Omba pour modifier les trois premières feuilles de route que la FIFA a assignées au comité de normalisation à savoir le 27 décembre 2017, le 14 janvier 2018 et le 28 Avril 2018. Aujourd’hui le football malien se trouve de nouveau dans l’impasse du fait de la loi de la force imposée par la FIFA et l’Etat malien. Mais ils se trompent car ils ont en face d’eux des hommes et des femmes convaincus de la force de la loi à savoir la sentence du 15 novembre 2018 qui leur donne le droit d’exister même 10 voir 20, 30 et 40 ans tant qu’elle n’est pas strictement appliquée. Ni Veron Omba, ni Fatma Samoura, ni Infantino ni l’Etat malien, ne pourront enterrer cette sentence car ils ne peuvent ni modifier ni changer son contenu. Comme l’a dit Moussa Konaté, président du COB et membre du Collectif des ligues et clubs majoritaires « Nous mènerons ce combat jusqu’à la mort tant que la sentence du 15 novembre 2018 ne sera pas strictement appliquée. Personne ne nous volera notre victoire acquise au terme de quatre années de haute lutte acharnée ». En attendant les amateurs du ballon rond sont obligés de croiser les bras pour voir la fin de cet imbroglio juridico-politique. En attendant c’est la présidente du comité de normalisation se voit prise entre les feux de la puissance de l’Etat de la FIFA et celle de la sentence du 15 novembre 2018 ;
Sadou Bocoum
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