La Minusma a pris lundi le relais de la force panafricaine Misma, dont les quelque 6.000 hommes ont été intégrés à la mission de l’ONU, à quelques semaines d’une importante élection présidentielle.
Commandée par le général rwandais Jean-Bosco Kazura, la Minusma devrait être composée d’ici fin décembre de quelque 12.600 hommes (militaires et policiers). Elle aura la lourde tâche de stabiliser le Nord, soit les deux-tiers du pays, et de sécuriser le processus de l’élection présidentielle dont le premier tour est prévu le 28 juillet, tout en veillant à l’application de l’accord de Ouagadougou entre les autorités de Bamako et les rebelles Touaregs.
Une force qui sera soutenue, en cas de danger grave et imminent et à la demande du secrétaire général de l’ONU, par les forces françaises dont l’effectif doit passer de 3.850 soldats actuellement à un millier fin 2013.
Le patron des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous, présent à la cérémonie de mise en place à Bamako, a reconnu que les Casques bleus opéreraient dans “un environnement assez instable” et seraient amenés à “se défendre”.
En effet, l’une des principales préoccupations pour les autorités maliennes et la communauté internationale à l’heure actuelle est la sécurisation de l’élection présidentielle face à la menace terroriste, notamment dans le nord du pays. Plus particulièrement dans la région de Gao, où l’armée découvre régulièrement de nouvelles caches d’armes, bien qu’aucune attaque terroriste n’ait été menée ces dernières semaines.
aufait 2013-07-01 15:00:55