Diplômé de l’Ecole nationale d’administration (Ena), le nouveau gouverneur est administrateur civil qui a été plusieurs fois chef d’arrondissement. Il a aussi servi comme commandant de cercle dans les localités de Bla, Kita, Kati… Ancien chargé de mission au ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, Souleymane Diabaté a également été membre de la Délégation spéciale du district en 2003.
Bref, cet administrateur élevé au rang d’officier de l’Ordre national du Mali a une riche et longue carrière.
Quant à son conseiller aux affaires administratives et juridiques, Mamadou Thiam, qui a aussi prêté serment, il est, lui aussi, administrateur civil. Diplômé de l’Ena, celui-ci a aussi servi dans plusieurs arrondissements du pays comme commandant de cercle à Diré, Banamba, Macina, Diéma …
A la tête de l’exécutif au niveau du district, Souleymane Diabaté aura véritablement du pain sur la planche. Car sa nomination intervient dans un contexte où le district est confronté à de nombreux défis. Au nombre desquels la question du foncier, quand on sait que Bamako s’illustre, ces dernières années, par la multiplication des imbroglios fonciers.
A ces questions, s’ajoutent aussi les enjeux démographiques dans le district (avec plus d’un million d’habitants), et l’insécurité grandissante. Le nouveau chef de l’exécutif aura donc pour mission d’assurer la sécurité aux populations.
Ce qui fera dire au représentant du Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Mali à la cérémonie que le nouveau gouverneur sera sans doute pris entre deux feux : celui d’appliquer la loi et de protéger les populations dont il a en charge la sécurité.
Le procureur de la République du Tribunal de première instance de la Commune IV n’en dira pas moins. Pour le représentant du ministère public, il s’agit d’une mission noble et exaltante, pleine de responsabilités.
Quant au président du Tribunal, il a adressé ses vives félicitations aux deux récipiendaires avant de les renvoyer à leurs fonctions respectives. Aussi, il les a rappelés à prêter serment. « Vous venez de faire un acte d’engagement très symbolique. Dans chaque acte que vous devez poser, il est important de vous rappeler de la philosophie de votre serment », a conseillé le président du Tribunal.
Issa Fakaba Sissoko
L’ Indicateur Renouveau 08/04/2011