Cinq gouvernements en trois ans, c’est trop pour l’auteur de cette contribution. En plus, le Mali qui sort de la crise a-t-il besoin d’un gouvernement de 34 membres ? Oui à la paix, oui à l’accord lié mais, pitié, pas à n’importe quel prix. Est-ce une course de représentativité aux allures communautaires ? Ce n’est certainement pas de cela dont a besoin ce pays à brassage séculaire… Lisez !
NOTRE GOUVERNANCE, QUEL ESPOIR ?
Au surlendemain de la fête de l’Aid El Fitr, les Maliens se sont réveillés avec entre les mains une nouvelle équipe gouvernementale. Face aux défis majeurs qui se posent à notre nation, avons-nous besoin d’un gouvernement d’une telle dimension ?
C’est la question que se pose tout citoyen lambda de notre pays après l’annonce de la composition du nouveau gouvernement, le 5ème du Président Ibrahim Boubacar KEITA.
Les multiples embûches qui se drainent sur notre chemin tellement sinueux de redressement obligent nos dirigeants à faire preuve de parcimonie et de mesure.
Cet attelage de 34 Homme et femmes, à nous, proposé, ne semble pas répondre objectivement aux aspirations légitimes d’un peuple qui cherche fastidieusement à se frayer une issue de salut.
Au regard d’un tel cénacle, l’on tend à s’interroger sur les visées réelles de la gouvernance IBK. Quels sont les fondamentaux d’une gouvernance post crise ? Saupoudrage. Il est invraisemblable ce qui se dessine sous les yeux des observateurs de la scène politique malienne. Le jeu du griot et de son maitre ?« Point de trahison, point d’invectives. Seulement du vert sur du verre ».
Que non ! Ce grand Mali qui a dangereusement tangué ne mérite pas un tel traitement. Oui à la paix, oui à l’accord lié mais, pitié, pas à n’importe quel prix. Est-ce une course de représentativité aux allures communautaires ? Ce n’est certainement pas de cela dont a besoin ce pays à brassage séculaire.
Notre FASO doit faire sienne la politique du Roi avec ses 7 capitaines. Une équipe réduite mais de choc prête à affronter les défis du moment avec les moyens de bord adaptés et adaptables à la situation du moment.
Le peuple qui ploie sous des périls de tous ordres a droit à des explications sur au moins deux phénomènes récurrents : l’instabilité gouvernementale ; la taille de ses gouvernants. C’est aussi ça la jouissance de l’exercice démocratique.
Le penseur l’a dit, je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire.
Dianayou