Le nouveau gouvernement dont certains n’hésitent pas de qualifier de gouvernement de la honte ou de Mara-II serait dû à sa composition et au départ de certains ministres notamment le colonel-major (ER) Bah N’Daw, ainsi que la nomination de Mohamed Ag Erlaf.
Le premier, l’ancien ministre de la Défense, Bah N’Daw, serait lié à sa carrure d’homme intègre. De source proche du ministre, il aurait refusé de signer ou d’accepter la réintégration prochaine des anciens combattants du MNLA, déserteurs du rang de l’armée.
Cette prise de position pouvait entraver l’avancée des pourparlers d’Alger, qui vont reprendre pour bientôt, justifie la séparation du gouvernement d’avec Bah N’Daw, un Minianka de pur-sang.
Cette décision d’intégration des groupes rebelles n’est pourtant pas partagée par plusieurs opinions du fait des crimes dont ils sont les auteurs contre l’armée malienne et contre la population du Nord. La fin des pourparlers nous édifiera mieux sur cette affaire.
Sinon rien ne justifie la chute de Bah N’Daw reconnu pour avoir été un brillant militaire au Mali.
Le second, Mohamed Ag Erlaf, à la tête du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, est indiqué comme un cadre proche des groupes rebelles notamment le MNLA. Une nomination, souligne notre source, de séduction du président de la République pour tenter les hommes du MNLA à faire la paix pour un Mali un et indivisible. Ag Erlaf, il faut le dire, reste l’un des cadres touaregs qui a travaillé avec tous les régimes démocratiques.
Ousmane Daou
Source: L’Indicateur Du Renouveau