Quelques jours après la mise en place du nouveau gouvernement, le principal parti de l’opposition l’Union pour la République et la démocratie a fait part de ses inquiétudes. Il dénonce le caractère pléthorique qui risque d’avoir des conséquences économique sur le contexte actuel.
Dans un communiqué signé par Me Demba Traoré, l’URD indique avoir pris bonne note de la formation du gouvernement du Premier ministre Boubou Cissé. Tout en souhaitant chance à l’équipe, l’URD constate avec étonnement et inquiétude que ce remaniement, intervenu sur fond de crise multiforme que connaît notre pays, n’a pas tenu compte des difficultés économiques et financières du moment eu égard à son effectif pléthorique de 38 membres. « Ouvrir le gouvernement à de nouvelles forces n’implique pas nécessairement l’augmentation inopportune du nombre des départements ministériels. Outre l’incidence financière que provoque un tel attelage, le risque de chevauchements et d’interférences inextricables entre eux est à craindre. L’URD pense que le nombre élevé de ministres est un handicap à l’efficacité d’un tel gouvernement. L’URD déplore une fois de plus la marginalisation des femmes et la violation de l’article 1er de la loi n°2015-052 du 18 décembre 2015 portant mesures de promotion du genre dans les fonctions nominatives et électives, qui dispose: à l’occasion des nominations dans les institutions de la République ou dans les différentes catégories des services publics au Mali, par décret, arrêté ou décision, la proportion des personnes de l’un ou de l’autre sexe ne doit pas être inférieure à 30%…».
Cette fois encore, les femmes sont au nombre de 9 (23%) sur un effectif pléthorique de 38 membres, rappelle l’URD.
Face à la situation catastrophique du pays, le gouvernement doit s’atteler sans délai à résoudre la crise scolaire pour éviter à notre pays une année blanche, à organiser le dialogue national inclusif tant attendu par le peuple malien, à lutter efficacement contre l’insécurité et la précarité qui sont le lot quotidien de nos braves populations, selon l’URD.
Zan Diarra
Soleil Hebdo