Si de nouveaux entrants se bousculent à la porte du gouvernement, des sortants vont changer de portefeuille. L’on signale des murmures concernant certains ministres
De bonne source, les consultations avancent pour la formation du nouveau gouvernement et des confidences font état du positionnement de nouveaux entrants, mais aussi de changement de portefeuilles à certains ministres sortants
C’est ainsi que l’on annonce que Michel Hamala Sidibé, ministre de la Santé sortant, pourrait se retrouver à la tête du ministère stratégique de souveraineté qu’est celui des Affaires étrangères et de la coopération internationale. Il remplacera à ce portefeuille son collègue Tiébilé Dramé. Ce dernier devrait atterrir à la tête du département de l’Education Nationale. Ce ministère sera à nouveau scindé de son frère jumeau de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, dont le titulaire demeurera Pr Mahamadou Famanta.
En outre, il nous revient que le Général Salif Traoré pourrait être remplacé au ministère de la Sécurité et de la protection civile par le Général Sidy Alhassane Touré, l’ancien Gouverneur de la région de Mopti, un officier supérieur, qui est demeuré très influent dans le dispositif sécuritaire du pays.
Par ailleurs, à se murmure que Mme Traoré Zeynabou Diop sera parachutée à l’Energie, alors que Moulaye Boubacar, actuellement à l’Agriculture, devrait prendre sa place à l’Equipement. Pendant ce temps, au ministère de l’Economie et des finances, les noms qui reviennent sont Mme Sidibé Zamilatou, qui a gravi tous les échelons des finances et jouit d’une bonne réputation. Conseiller technique, secrétaire générale, ancienne Directrice du Trésor, ancienne Directrice de cabinet du Premier ministre, sans oublier le poste actuel de de Dg de l’INPS.
On parle aussi de Sidi Elmoctar, actuel Directeur général du Trésor, ancien DG des Marchés publics que l’on dit très proche du Premier ministre Boubou Cissé et de la famille présidentielle.
En outre, le nom de Youba Bah, non moins président de l’ADP-Maliba et l’un des protégés du chérif de Nioro, est annoncé comme un pressenti à la tête du département du Commerce et de l’industrie, auquel les transports pourraient être joints. Certains affirment que Youba Bah pourrait être chargé de département de l’Administration territoriale.
Le Général Salif Traoré, devrait quitter la Sécurité pour être propulsé à la tête de la Défense. Et le Malick Coulibaly, pourrait être nommé ministre des Droits de l’Homme chargé des réformes politiques et institutionnelles.
Amadou Ousmane Touré, actuellement Directeur du cabinet du Premier ministre (magistrat, et ancien Vérificateur général), ou Alou Nampé, magistrat de haut niveau, connu pour sa probité et sa modération pourrait succéder à Malick Coulibaly à la tête du département de la Jutice, garde des Sceaux.
Selon d’autres confidences, les ministres Safia Bolly, Sambou Wagué, N’Diaye Ramatoulaye Diallo, Rokia Kané Maguiraga, Housséini Amion Guindo, Aliou Berthé devraient être mis à la touche. Baba Djilla SOW
BILLET
Sauver le soldat IBK
«…Et je me réjouis de la perspective de rencontrer bientôt les acteurs du Mouvement du 5 juin. Car rien ne saurait être au-dessus du Mali et du confort des Maliens ». Par ces propos, IBK assure être prêt à des concessions majeures pour désarmer ces contestataires du 5 juin, qui promettent un nouvel épisode de rejet de son pouvoir le vendredi prochain.
Pour IBK, tout ce qui est dans ses possibilités et en son pouvoir sera fait pour que la démocratie malienne soit forte et citée en exemple. « Tout ce qui est en mon pouvoir sera fait pour que la sécurité et la paix reviennent et pour que le chantier du développement s’accélère.
Je n’aurai d’autre limite que la Constitution ».
En clair, IBK tient à assurer jusqu’au bout les fonctions à lui confies par le peuple souverain du Mali. Et les contestations bruyantes dont il fait l’objet ne l’émeuvent pas. Il croit aux vertus du dialogue pour faire baisser cette pression. « Ma porte est donc ouverte et ma main toujours tendue. Car il nous faut rester ensemble dans ce grand dessein pour le Mali. Ce projet d’un grand Mali, je n’ai jamais cessé d’y croire. Il est à notre portée ! L’exceptionnelle gravité du moment commande que nous nous serrions les coudes, que nous soyons plus solidaires que jamais. Car après tout, ce que ce pays nous demande, c’est de donner son importance à chaque Malien afin de nous hisser, ensemble, à la hauteur de l’Histoire », a déclaré IBK, conscient que sa popularité a pris des coups ces dernières semaines.
Il sait aussi et surtout qu’il peut compter sur une communauté internationale, fortement présente dans son pays et qui n’hésitera pas à lui voler au secours. Elle se fondera sur le ressort national de soutien des alliés politiques et religieux qu’il faudra solidement capitalisés.
En définitive, nul n’ignore que le sauvetage soldat IBK est une nécessité pour préserver un pays malmené mais résilient. Cela sera préférable à un geste funeste de vouloir jeter le bébé avec l’eau du bain et risquer de sombrer dans le tréfonds du gouffre existentiel du moment. Bruno D SEGBEDJI