Une plateforme de neuf partis politiques rejette le nouveau projet de loi modifiant le code électoral qu’ils apparentent à un coup d’Etat institutionnel.
Le nouveau projet de loi soumis à l’Assemblée nationale pour adoption divise la classe politique et risque de faire grand bruit. En attendant son vote ce jeudi, des partis attirent l’attention de l’opinion sur son caractère anticonstitutionnel et invitent les députés à ne pas le voter. C’est le cas de la plateforme composée de l’ADP/Maliba, l’ADPEM, le Monade, le PRVM, le PDM, le Pari, le PIDS, le RpDM et la Sadi.
Les présidents de ces partis estiment dans une déclaration commune assurent que le projet porte les germes de tensions et de divisions entre les Maliens pouvant conduire à une crise politique. « Il constitue une atteinte grave à la paix et à la stabilité du pays », soulignent-ils.
Ce projet de loi, à les en croire, est discriminatoire et exclusif dans bon nombre de ses dispositions notamment l’article 147 du projet de code électoral qui institue le dispositif de parrainage par 15 députés et 5 conseillers nationaux. Il s’agit là d’un verrou au profit des partis dits grands-partis, c’est dire les animateurs du système de 1992 à nos jours.
Le projet de code électoral ne laisse aucune possibilité d’alternance politique. Dr. Oumar Mariko, président du parti Sadi, et membre de cette plateforme affiche clairement son pessimisme à la dite loi.
Pour lui, le RPM est dans la logique de faire passer cette loi par la force. « Ils veulent faire un coup d’Etat institutionnel dans notre pays », s’indigne l’élu de Kolondiéba.
Zoumana Coulibaly