Le parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) était face à la presse ce jeudi 09 février 2012 pour faire des propositions définitives de sortie de la crise au Nord Mali. La radio Kayira a servi de cadre pour la dite conférence de presse animée par le président du parti, Cheick Oumar Sissoko, et le secrétaire général du parti, le Dr Oumar Mariko. Apres une minute de silence observée à la mémoire de nos militaires tombés sur le champ de bataille, le président du parti, Cheick Oumar Sissoko, a tenu à situer les responsabilités : « Nous vivons actuellement une période tourmentée. Nous l’avions dit avant le déclenchement des hostilités parce que cela était prévisible et le gouvernement ne nous a pas écoutés ».
Selon SADI, les Maliens doivent comprendre que les responsables de cette situation désastreuse à tous points de vue ne sont pas les paisibles communautés touareg, maures et arabes. Les vrais et seuls responsables sont : ATT et son Gouvernement, le MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad), certains anciens militaires de Lybie, AQMI et les narcotrafiquants.
Et pour remédier à la situation difficile que le Mali traverse actuellement, le parti SADI propose entre autres : la démission du Président de la République et son gouvernement ; la réduction du nouveau de gouvernement à 15 membres pour mettre fin à la guerre et mener le dialogue avec le MNLA ; le maintien de la sécurité dans le pays pour organiser sérieusement les élections présidentielles et législatives.
Dans la perspective d’un dialogue entre le nouveau Gouvernement et la rébellion du MNLA,le parti SADI préconise les dispositions suivantes : le désarmement immédiat et sans condition des rebelles ; le retrait des villes et villages occupés par le MNLA
pour assurer le retour des populations parties à l’exode et pour leur sérénité ; le rejet de tout schéma d’interposition entre notre armée et les rebelles ; la tenue du dialogue sur notre territoire et plus précisément à Mopti, qui de par sa position géographique se trouve au milieu du pays ; l’audit de tous les projets affectés dans le Nord-Mali ; la condamnation ferme des exactions des deux côtés (MNLA et Forces Armées et de sécurité) des populations civiles et militaires désarmées ; le soutien total aux Forces Armées et de Sécurité du Mali ; l’ouverture d’une enquête judiciaire sur tous les cas d’atrocités avérées afin de poursuivre leurs auteurs. De l’avis du secrétaire général du parti, l’honorable Oumar Mariko, le gouvernement est dépassé par la situation car il n’a pas pris ses responsabilités. « Il ne faut pas esquiver les questions, il faut débattre pour trouver une issue heureuse à la crise » a-t-il conclu.
Madiassa Kaba Diakité
Le Républicain Mali 13/02/2012