Selon nos sources, arrivées dans le village de Hombori, les assaillants ont pris un
gendarme à qui ils ont demandé de les guider chez le chef de village. Une fois chez
lui, les assaillants tirèrent trois balles. Les bandits armés qui n’ont pas été identifiés
auraient disparu avec le gendarme en question. Le chef de village qui n’est pas mort
sur le coup a été transporté au Centre de santé communautaire. Il a rendu l’âme,
alors que le centre cherchait à prendre des dispositions pour l’évacuer sur le centre
de Douentza.
Selon nos sources à Douentza, à la faveur des évènements des 1er et 2 février
(manifestation des femmes de camps), un touareg s’était refugié à Hombori, un
douanier apparemment. Mais qui n’était connu de personne et qu’on a remarqué,
qui s’intéressait à savoir certaines informations stratégiques du village. Non content
de son attitude, le chef de village lui aurait intimé de quitter le village de Hombori.
Cet étranger qui a été chassé est-il dans le coup ? Etait-il un vrai refugié ? Les gens
s’interrogent à Hombori. Selon nos sources, pendant qu’un véhicule des assaillants
attendait à la gendarmerie en bas, l’autre montait sur le plateau pour à la recherche
du chef de village qu’ils ont exécuté. Des armes du camp auraient été emportées.
Après leur forfait, ils se seraient ravitaillés en carburant avant de quitter Hombori.
Par ailleurs le CB du camp de gendarmerie aurait disparu et les gens s’interrogent
sur son sort, l’ont-ils amené ? Est-il en vie ? Pour nos sources, ces questions restent
sans réponse.
Avant l’attaque de Hombori, les rebelles auraient enlevé le samedi après-midi à
Tonka, un véhicule de l’AMADER contenant trois fûts de gas-oil. A Youwaroou, deux
véhicules 4X4 auraient été enlevés dans cette même journée.
Vendredi, la localité de Léré serait sous contrôle des rebelles qui auraient installé un
camp et un service de contrôle à l’entrée et à la sortie de cette ville. Ils soumettraient
tous les véhicules à des fouilles à la recherche des militaires.
B. Daou
Le Républicain Mali 20/02/2012