Au Mali, le phénomène de l’esclavage se rencontre encore dans certaines localités, rares il est vrai, sous des formes liées aux traditions et à la culture. La poursuite et la répression des cas existants sont rendues difficiles par le fait même des victimes qui, en raison du poids de ces traditions et de la culture, n’ont pas conscience de la gravité des sévices qu’ils subissent et rechignent à dénoncer les présumés auteurs sous peine de réprobation sociale.
L’esclavage est l’une des pires formes de violation des droits humains, en ce qu’il consiste en l’exploitation de l’homme par l’homme et constitue une négation de la reconnaissance de l’existence juridique de la personne humaine.
L’association (TEMEDT), créée en 2006, a pour mission de favoriser le progrès social en contribuant à un véritable ancrage de la démocratie. Selon le président de l’association Ibrahim Ibarcawane : « TEMEDT est une organisation de masse compte aujourd’hui 28100 membres détenant chacun sa carte, elle est dirigée par un bureau de coordination nationale de 47 membres. ». Quant à A.T. Diarra, directeur de l’association du Barreau Américain (ABA-ROLI), il a indiqué que l’association a été créée en 1992 dans l’Etat de L’Illinois, c’est une association de droit Américain composée d’avocats et de juristes qui interviennent dans le cadre de la promotion de l’Etat de droit en Afrique, Asie, Europe, Amérique Latine et Caraïbes, Moyen Orient et en Amérique du Nord. Il a signalé que l’association a bien voulu intervenir au Mali sur la question précise de l’esclavage au Nord Mali.
En reprenant la phrase de Christiane Taubira il dira qu’: « en dépit des textes qui l’interdisent, l’esclavage a persisté au 20 e siècle et encore actuellement, on compterait quelques dizaines de millions d’esclaves stricto-sensu dans le monde. Il existerait aussi des pratiques voisines… alors que près de 80 conventions internationales ont interdit l’institution ». Le représentant du ministre de la Justice Boya Dembélé a soutenu que : « les efforts fournis par l’association TEMEDT depuis quelques années pour combattre le phénomène de l’esclavage au Mali sont à saluer et emportent notre adhésion ».
Aguibou Sogodogo
Le Républicain Mali 23/05/2011