Dans les termes de référence, on peut lire: «les codes traditionnels des Arabes au Mali sont en train d’être brouillés, pour le meilleur et, oui, pour le pire, par l’émergence d’une influence extérieure, pour laquelle nombre d’entre nous n’ont pas été éduqués, à laquelle nous ne sommes pas préparés. Le choc, sans doute, est violent. Mais il est inéluctable, au vu de la multiplication des échanges mondiaux, économiques, médiatiques, culturels, ou sociaux. C’est donc conscients que le progrès de notre communauté ne peut se fonder que sur les valeurs d’ouverture aux autres cultures, de liberté de pensée et sur la lutte contre le repli sur soi que nous avons jugé nécessaire de nous réunir pour échanger, débattre, parce que les jeunes générations seront parties prenantes de ces bouleversements. Il est urgent de trouver comment concilier toutes ces contradictions, comment de ces chocs culturels, sociaux, économiques, spirituels, les Arabes pourront sortir grandis et harmonieux».
Des objectifs de la rencontre, on peut retenir la mise en place d’une Union Nationale des Jeunes de la communauté Arabe du Mali, la discussion autour des problèmes d’emploi, d’éducation et de santé, de développement des régions de Tombouctou, Gao et Kidal et de la participation des jeunes. En outre, on y mènera des réflexions autour de la contribution à la participation au développement de la toute nouvelle région de Taoudenni et du cercle d’Almoustarat.
Abdoul Aziz Ould Mohamed et les siens proposent de faire une motion spéciale de remerciement à l’endroit du chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, pour le geste hautement apprécié de la création de la Région de Taoudenni et du cercle d’Almoustarat et pour tous les efforts fournis pour la consolidation de la paix. Le Bureau qui sera mis en place, a affirmé Abdoul Aziz Ould Mohamed, que nous avons contacté au téléphone, hier mardi, aura comme tâche de définir un plan d’action qui prendra en compte les préoccupations des jeunes de la communauté.
Nous avons aussi pris le soin de contacter un proche de Sidi Ali Ould Bagna pour lui faire part de la réunion qui se préparait. Ce dernier nous a tout d’abord affirmé que la rencontre était annulée et que tout le monde avait décidé de se rencontrer lors du grand congrès, dans la commune de Salam. Il a ensuite reconnu que «certains d’entre eux avaient décidé de faire leur congrès et que cela n’engageait pas la majorité». En tout état de cause, Abdoul Aziz Ould Mohamed, qui est à la tête d’une grande Commission administrative chargée d’organiser cette rencontre, tient à aller jusqu’au bout.
Paul Mben
22 Septembre 18/01/2012