Amnesty International a constaté une multiplication des attaques lancées contre des civils par des groupes armés, notamment Ançar Eddine et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), et a pu vérifier que 65 personnes, dont des enfants, avaient été tuées par des explosifs improvisés depuis le début de l’année.
« Au moment de cette découverte macabre, le Centre du Mali était en proie à une escalade de la violence depuis plusieurs semaines : les civils étaient pris sous des tirs croisés, subissant des disparitions forcées et des homicides illégaux imputables à l’armée mais aussi des attentats à la bombe au bord des routes et des enlèvements perpétrés par des groupes armés », a déclaré Gaëtan Mootoo, spécialiste de l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.
« La multiplication des attaques a également entraîné la fermeture de centaines d’écoles, privant plus de 214 000 enfants d’accès à l’éducation. Lorsque des corps sont jetés dans des fosses communes, que des enfants sont tués par des roquettes et que la peur contraint des enseignants et des élèves à abandonner leur salle de classe, il est urgent de prendre des mesures pour protéger les civils contre ces crimes de droit international et pour prévenir de nouvelles atteintes aux droits humains ».
MD