Quelques heures plus tôt, les rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), importante composante de la rébellion touareg malienne, ont proclamé l’indépendance de l’Azawad, vaste région du nord du Mali, dans une déclaration sur son site et via un de ses porte-parole sur plusieurs médias français.
L’Azawad, zone grande comme la France et la Belgique réunies, est une région considérée comme le berceau naturel des Touareg.
Mardi, le chef de la diplomatie française Alain Juppé avait exprimé l’opposition de la France à la revendication indépendantiste du MNLA.
Ce n’est pas acceptable pour nous qui sommes très attachés à l’intégrité territoriale du Mali, avait-il souligné dans un entretien à l’AFP.
Cependant, cette revendication pourrait conduire, dans le cadre d’un dialogue national, à une forme d’autonomie assortie d’une politique ambitieuse de développement. Le Nord n’a pas assez bénéficié pour l’instant d’efforts de développement aussi importants que le Sud du pays, avait-il indiqué.
Profitant d’un putsch à Bamako, rebelles touareg et groupes islamistes, parmi lesquels des éléments d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ont pris en fin de semaine le contrôle des trois principales villes du nord du Mali, Kidal, Gao et Tombouctou, sans rencontrer de résistance de la part d’une armée malienne sous-équipée et désorganisée, coupant de fait le pays en deux.
(©AFP / 06 avril 2012 10h54)