Une grande confusion règne entre les forces sur place sur la gestion de la sécurité marquée par des attaques armées et terroristes dans la région de Ménaka. L’union sacrée autour de la sécurisation de la région a fait long feu.
En proie à une situation d’insécurité, la région de Ménaka est victime d’une floraison d’acteurs. Les forces en présence, Barkhane, Minusma, FAMa, Gatia, MSA et CMA ne soufflent plus dans la même trompète.
Dans une interview accordée à un journal de la place, le gouverneur de région, Daouda Maïga, a laissé entendre qu’aucun groupe ne contrôle la localité. Une information qui jure avec la communication à laquelle l’on assiste ces derniers temps de la part des groupes armés présents dans la région.
Dans cette bataille d’opinion, les partisans du général El-Hadji Gamou parlent de succès dans la lutte contre le terrorisme notamment à la frontière avec le Niger. Pourtant, certains estiment qu’il y a surtout une coalition Gatia/MSA qui travaille ensemble pour combattre les terroristes de l’Etat Islamique. Avant, c’est plutôt l’alliance FAMa, Gatia, MSA qui était vantée dans la presse à coup de publicité. Et l’on faisait cas également de l’appui de Barkhane sans que cette dernière ne pipe mot.
Pour en rajouter à la confusion, France 24 a diffusé un reportage mardi dernier qui faisait état d’une collaboration franche entre Barkhane et les FAMa pour sécuriser la région de Ménaka. Dans le reportage, l’on pouvait voir des militaires maliens côte à côte avec des soldats français. La complicité est telle que la Force Barkhane parle de soutien notamment en formation.
Pendant que des alliances sont noyées entre forces dans la contrée, la CMA ne donne pas signe de vie. Selon des sources, elle collabore peu avec les autres forces.
Mais un constat apparait nettement dans la gestion et la sécurisation de cette nouvelle région, la multiplication des forces et des alliances n’a pas eu d’impacts positifs. La région de Ménaka est frappée au quotidien par l’insécurité qui empêche les populations de se déplacer d’un village à un autre et au même moment les attaques terroristes sont devenues récurrentes. D’où la question de savoir qui contrôle réellement la région ?
Alpha Mahamane Cissé