Le conflit au nord du mali a fait fuir des milliers de familles depuis janvier, laissant dernière eux presque tous leurs biens. Se sentant dans l’insécurité totale dans leur pays, suite aux exactions des groupes armées dont ils ont été victimes, ils n’avaient d’autre choix que de s’exiler dans les pays frontaliers pour préserver leurs vies. Arrivées dans les camps de refugiés, ces familles vivent sous des tentes de fortunes dressées en plein désert dans des conditions tout à fait précaires malgré les efforts déployés par le Haut commissariat des Nations Unies pour les refugiés (HCR) ainsi que les différentes agences humanitaires sur place afin de leur assurer une condition de vie acceptable. Mais, actuellement plusieurs d’entre eux vivent leur statut de refugié comme un véritable calvaire avec en toile de fond l’incertitude pour une amélioration de leurs conditions de vie.
C’est le cas de Nour Abdel Aziz, un réfugié malien qui affirme avoir « perdu le goût de la vie ». Parce qu’il a laissé sur place tout son patrimoine. De plus, l’aide humanitaire peine à satisfaire tous les besoins d’une population qui ne cesse de croître. Il en est de même pour Fadimata Walet Oumar, la présidente des femmes du camp qui dit son inquiétude par rapport à leur situation dans le camp. « Ce qui arrive à mon pays est inimaginable. Je reste malienne, et je suis fière de l’être. Je souhaite un règlement durable de la crise à la malienne ».
Par ailleurs, d’autres personnes aussi sont confrontés à de véritables problèmes tels que le problème d’habitation, l’insuffisance de nourriture, le manque de médicaments, le désœuvrement des enfants, élèves et étudiants. Une véritable galère ! La Journée internationale des réfugiés, le 20 juin, a été l’occasion pour les uns et les autres de se rendre compte de la situation des réfugiés maliens ayant fuit les combats au nord. Pourtant, il est urgent de trouver des solutions plus durables aux problèmes crées et vécus par les refugiés maliens car la nécessité oblige. Le gouvernement malien doit tout faire pour éviter le désastre dans ces camps.
Ousmane Baba Dramé
Le Républicain Mali 22/06/2012