De l’avis de M.Bah, de l’indépendance à nos jours, notre pays a connu une évolution positive en matière de la promotion du droit des personnes diminuées, mais toutefois, beaucoup de choses restent à faire dans le cadre de l’harmonisation des politiques dans les pays de la sous région pour une parfaite intégration des personnes handicapées et le respect de certains droits fondamentaux dans le domaine de la santé, éducation et sport. Il a dénoncé la faible application des textes nationaux initiés par notre pays pour la promotion de droits des handicapés. M. Bah a annoncé que « sa structure ambitionne d’apporter un changement positif pour l‘amélioration de conditions de vie des handicapées, aller au-delà de la notion de charité comme beaucoup de gens pensent au premier vu d’un handicapé à lui donner l’aumône alors que si les droits des uns et des autres sont respectés chacun peut s’acquitter de son devoir et contribuer de façon positive à la construction nationale ». Il a finalement fustigé les insuffisances dans la mise en œuvre des conventions internationales relatives aux droits spécifiques des personnes handicapées au Mali. Avant d’appeler les autorités à respecter les engagements pris en les traduisant en actes concrets. Il a par ailleurs appelé le gouvernement à l’adoption rapide du nouveau projet de loi de protection sociale des personnes handicapées.
Quant à la présidente de la Commission nationale des droits des personnes handicapées, Me Kadiatou Sangaré, elle a martelé que « les personnes handicapées constituent un groupe spécifique, à ce titre elles doivent bénéficier de la totalité des droits de l’homme ». Selon elle, ces individus « n’ont pas besoin de charité, mais de droit pour être digne ». Pour ce faire, a-t-elle promis, des recommandations seront formulées très prochainement.
A rappeler que sur plus de 600 millions personnes handicapées vivant à travers le monde, plus d’un million résident dans notre pays.
Aliou Badara Diarra
L’ Indicateur Renouveau 10/12/2010