Nomination des contrôleurs généraux, des commissaires…aux hautes fonctions de responsabilités

Le Syndicat Renouveau de la police nationale (SRPN) s’interroge

Préoccupé par la nomination des contrôleurs généraux, des commissaires, et des officiers de police aux hautes fonctions de responsabilité, la section Sikasso du Syndicat Renouveau de la police nationale (SRPN) s’interroge. Elle vient d’adresser une lettre au ministre de la Sécurité et de la protection civile, Colonel Daoud Aly Mohammedine.

Cette correspondance a été adressée, le 28 juin dernier, au ministre par le secrétaire général de la section sikassoise du SRPN, l’Adjudant Antembelou Sagara.

Dans ce courrier, avec pour objet « Demande de nomination », dont nous avons une copie, on peut lire « M. le ministre, nous venons par la présente lettre, au nom du syndicat renouveau de la police nationale, (SRPN) porter à votre connaissance  nos interrogations au sujet  de  la  nomination des contrôleurs généraux, des Commissaires, et des officiers de police aux hautes fonctions de responsabilités de la sécurité.

Les postes comme : les hauts fonctionnaires de sécurité dans les ministères, dans les ambassadeurs, les conseillers dans les ambassadeurs et consulats ou encore au sein de la force conjointe G5 Sahel… ».

Avant d’indiquer que le SRPN est persuadé que dans les jours à venir que des différentes actions seront menées par le ministre pour la défense et l’amélioration de leurs conditions de vie.

A cet effet, l’adjudant de police Antembelou Sagara a saisi  l’occasion pour adresser les compliments et les soutiens  du syndicat au ministre Daoud Aly Mohammedine, pour les prochaines réalisations au profit de la police nationale. Pour ce faire, il évoque au ministre les trois points essentiels qui motivent ce courrier, à savoir compétences, valeurs professionnelles et recommandations.

S’agissant du premier point, il précise que « le pays traverse un moment de crise sans précédent de son histoire comme l’insécurité grandissante, l’amplification du terrorisme à travers le territoire et la sous-région ». Et d’estimer que la création du G5-Sahel est une opportunité et un outil précieux dans la lutte contre le terrorisme et que les postes de responsabilité précités sont exclusivement occupés par des officiers supérieurs de l’armée. Avant de s’interroger «…Pourquoi les commissaires de police ne sont pas impliqués au niveau supérieur à l’instar des autres corps ? »

Par rapport aux compétences et valeurs professionnelles de ses collègues, l’Adjudant Sagara soutiendra que « le Contrôleur général et le Commissaire divisionnaire sont issus du corps de commandant, de conception et de direction de la police. Toute chose qui leur confère des qualités de leader…Les atouts complémentaires sont : un sens élevé de collaboration, de discipline, du respect de la diversité et des droits humains ainsi que la discrétion

Pour conclure avec les recommandations, il a demandé ceci au ministre : «Nous sollicitons de votre bienveillance, de prendre des dispositions pour procéder à la nomination des contrôleurs généraux auxdites fonctions en vue de rendre utile à la société ces valeureux fonctionnaires de l’Etat rompus à la tache ». 

Lamine BAGAYOGO

2ème Assemblée plénière du Comité interparlementaire du G5-Sahel
La gouvernance passée à la loupe des parlementaires

 

L’Hôtel de l’Amitié a abrité, le lundi 5 juillet, la cérémonie d’ouverture de la 2ème assemblée plénière du Comité interparlementaire du G5-Sahel. La rencontre se déroulera du 5 au 9 juillet dans la capitale malienne. Au début des travaux, le 1er vice-président du Conseil national de transition (CNT), Assarid Ag Imbarcawane, a invité les parlementaires concernés à des débats francs pour améliorer les questions essentielles de la gouvernance de nos pays.

« Honorables parlementaires, permettez-moi au nom du président du CNT, Malick Diaw, des membres du Bureau et de la Conférence des présidents, de vous remercier encore une fois pour le choix porté sur notre pays, en ce moment délicat de son histoire », a-t-il introduit. Avant d’ajouter que  l’importance des commissions, dans le travail parlementaire n’est plus à démontrer. « Vous le savez autant que moi, les commissions parlementaires sont les organes essentiels du fonctionnement quotidien des chambres des parlements, pour l’élaboration des politiques notamment. Elles jouent également un rôle de contrôle de l’activité gouvernementale et de consultation publique sur les différentes questions qui animent la société », a souligné Assarid Ag Imbarcawane.

Et de préciser que le Comité Interparlementaire du G5 Sahel, dans son Chapitre III qui traite des organes et des attributions en son Article 11, cite les Commissions permanentes parmi les organes après, l’Assemblée plénière, la Conférence des Présidents, le Bureau, et avant, le Secrétariat exécutif. « Votre Règlement Intérieur en son Article 18 énumère les Commissions permanentes du CIP G5-Sahel qui sont entre autres :

  • La commission défense et sécurité ;
  • la commission affaires sociales et migrations ;
  • la commission développement, infrastructures et environnement ;
  • la commission économie, finances et budget ;
  • la commission politique, justice et  droits humains ».

Et l’honorable Assarid Ag Imbarcawane d’indiquer qu’en tant que parlementaire, il sait que conformément au Règlement Intérieur, les participants à cette rencontre ont l’obligation d’élaborer des rapports sur l’objet des réunions du genre. Lesdits rapports seront présentés lors des séances plénières pour adoption. « Vous pouvez aussi organiser des missions d’informations et de contrôle sur les projets, programmes et activités du G5-Sahel relevant de vos compétences », a-t-il expliqué. Avant de mettre l’accent sur le travail important qui attend les parlementaires du G5-Sahel dans le cadre de cette 2ème assemblée plénière. » Et, je sais que vous serez à hauteur des attentes que les peuples du G5 placent en vous », a-t-il déclaré.

Il a ensuite présenté succinctement le programme de cette journée assez chargée, qui prévoyait la présentation du déroulement général des travaux (commissions et plénières), la mise à jour de la répartition des membres par commission. A savoir le Burkina Faso avec la Commission Economie, Finance et Budget, qu’il préside ; la Mauritanie avec la Commission Gouvernance, Justice et droit Humains, présidée par elle ; le  Mali avec la Commission défense et sécurité, le Niger pour la Commission, Affaires sociales et migration ; et le Tchad pour la commission Développement, infrastructures et environnement.

La journée se poursuivra, a indiqué Assarid Ag Imbarcawane, avec les Communications introductives. Avant de citer Charles Péguy, un intellectuel engagé qui disait « Le gouvernement parlementaire n’est pas tant le gouvernement de la tribune ; et même, il n’est pas tant le gouvernement des commissions; il est le gouvernement des couloirs.», le 1er vice-président du CNT a assuré ne point douter que les débats se poursuivraient, dans les couloirs de l’hôtel de l’Amitié et autour du déjeuner.

Il faut signaler que la cérémonie solennelle d’ouverture de ces travaux du CIP-G5 Sahel se déroulera sous la présidence du président du CNT, Colonel Malick Diaw demain jeudi dans la salle Djéli Baba Sissoko du CICB. 

Rappelons que dans le plan stratégique 2021-2025, il est fait mention de la création d’un environnement juridique et institutionnel favorable à la réussite des initiatives entrant dans le cadre du G5 Sahel, le renforcement de la gouvernance au sein de cet espace, le renforcement des relations de confiance entre les populations locales et acteurs de développement et de paix, la facilitation du dialogue entre acteurs, l’amélioration de l’articulation entre l’offre d’intervention et les besoins locaux.

Bruno D SEGBEDJI