Le président Issoufou a confirmé que 10 personnes ont été arrétées et qu’une autre est en fuite. L’arrestation de ces personnes remonte au 22 juillet. Le chef de l’Etat a évoqué « plusieurs militaires dont un commandant et un lieutenant ». La plupart ont été placés aux arrêts disciplinaires, mais le capitaine Issa Kountché est selon nos informations actuellement gardé dans les locaux de la DGSE. Ce capitaine n’est pas n’importe qui : il s’agit du patron de la sécurité de Salou Djibo, chef de la junte juqu’en mars dernier.
Le second officier interpellé pour tentative de putsch est le lieutenant Ousmane Awal Hambaly. Il appartenait à la garde présidentielle depuis l’époque du président Tandja. Des documents compromettants auraient été retrouvés sur l’ordinateur de ce dernier. Pour le pouvoir nigérien, ces militaires ont agi sur ordre. Le président Issoufou a d’ailleurs promis hier que tout serait fait pour remonter jusqu’aux commanditaires.
Dans son allocution radiotélévisée, le président a fait le lien entre cette affaire et la politique de lutte contre la corruption menée depuis quelques semaines par le nouveau pouvoir.
On sait également que plusieurs dossiers très importants de détournement de deniers publics impliquant à la fois des civils mais aussi des militaires sont sur le bureau de la justice.
Parmi eux, il y a notamment des proches de l’ancienne junte qui a renversé le président Tandja en février 2010 et qui a gouverné le Niger jusqu’en mars dernier. L’enquête dira si oui ou non c’est bien cette politique « mains propres » qui était visée par cette tentative de putsch.
RFI 03/08/2011
