Après cinq mois d’emprisonnement, les trois acteurs de la société civile, Diori Ibrahim, Maïkoul Zodi et Ibrahim Tanko, retrouvent leur liberté. Le juge n’a pas suivi le parquet dans son réquisitoire de huit mois d’emprisonnement ferme. Selon leur défense, aucune charge n’a été retenue contre eux.
« L’organisation sur la voie publique d’une manifestation interdite dans les conditions fixées par la loi n’a pas été retenue par le juge. La complicité de dégradation des biens publics et privés n’a pas aussi été retenue par le juge non plus, a expliqué maître Hamed Mamane. Donc ce qui a fait que le juge les a renvoyés à la fin des poursuites comme quoi toutes les infractions pour lesquelles ils ont comparu la fois dernière devant le tribunal ne sont pas constituées ».
Lors des violentes manifestations de la société civile contre la loi de finances 2018, aucun des trois acteurs de la société civile n’a été arrêté sur le terrain, précise leur avocat, qui est satisfait du verdict. « Le fait de dire le droit, ça sécurise tout le monde. Donc Maïkoul Zodi et Tanko seront libres de leurs mouvements. Nous sommes vraiment satisfaits de ce procès », s’est réjoui Hamed Mamane.
Aujourd’hui tous les 26 acteurs de la société civile arrêtés à Niamey sont libérés. Elias Boubacar est venu soutenir ses camarades. « Il n’y avait absolument rien. Donc, le gouvernement ou le pouvoir a décidé simplement de les garder comme otages et la justice vient de nous donner raison. C’est toute la joie qui nous anime aujourd’hui », a-t-il déclaré.
A l’intérieur du pays, notamment à Zinder et Matameye, deux acteurs de la société civile sont toujours en prison.
SOURCE:Publié le 06-10-2018 Modifié le 06-10-2018 à 11:56