Il faut dire que l’homme avait accepté servir de bras financier de l’Adéma depuis les années 1992 en vue de lui faciliter son implantation. En ce moment, il n’était même pas encore militant rucher. Séduit par les idéaux démocratiques prônés par le parti d’Alpha Oumar Konaré, Niaga Tembely finira par adhérer à l’Adéma à la veille des législatives de 1997 suite à une cooptation de Aly Nouhoum Diallo. Il se portera candidat aux dites élections dans sa ville natale de Badiangara, pour la remporter. L’Adéma/PASJ qui était en difficulté dans cette circonscription électorale, remporta les trois sièges en jeu. Grâce à la confiance placée en lui par les siens, Niaga Tembely offre depuis cette date à l’Adéma les trois siège bien qu’à chacune de ces élections le parti n’accordait qu’un million de franc CFA à sa section.
En faisant tous ces sacrifices, Niaga Tembely croyait aux vertus d’un parti qui est la justice et la solidarité. Mais, il a vite déchanté. Opérateur économique de son Etat, l’homme depuis la fin du règne de l’Adéma en 2002, ne bénéficie plus d’un marché ni au niveau des départements ministériels tenus par son parti, encore moins à l’Assemblée nationale où le parti contrôle la questure, donc les marchés. « Cela fait 20 ans que notre parti est présent au gouvernement et majoritaire à l’Assemblée nationale, je n’ai jamais bénéficié d’un marché quelconque », regrette l’honorable Niaga Tembely qui rappelle qu’un marché attribué à l’homme ne peut que profiter à l’Adéma, car aiderait Niaga Tembely à mieux implanter le parti dans sa localité de Badiangara. Dioncounda Traoré et ses camarades préfèrent avoir affaire à des opérateurs économiques avec qui ils partagent les butins.
C’est donc las de cette ingratitude que l’honorable va claquer purement et simplement la porte de l’Adéma. D’ailleurs, il rappelle qu’il avait déjà pris ses distances avec le parti de l’Abeille depuis plusieurs années pour ne pas cautionner certaines pratiques contraires à ses principes.
Abdoulaye Diakité
L’Indicateur Renouveau 03/03/2011