C’est désormais une lapalissade de dire que les dérapages de policiers, militaires, gendarmes, surveillants de prison…se multiplient tant à Bamako qu’à l’intérieur du pays. Ce qui met du coup en doute la capacité des hauts responsables de ces corporations qui auraient peut-être atteint leur seuil d’incompétence.
En tout cas, rien ne peut clairement expliquer ces agissements de porteurs d’uniforme qui doivent, sans autre forme de procès, être extirpés des rangs des forces armées et de sécurité du Mali.
De l’assassinat de Mamadou Coulibaly, un jeune chauffeur au niveau de Malimag le lundi 22 février 2010, aux agissements de commandos para à Sokorodji et à Faladié Sokoro, en passant par les bavures d’éléments incontrôlés de la police au défilé du 1er mai dernier, sans oublier l’assassinat de deux gardes par un surveillant de prison à Ansongo…, il y a de quoi se demander sur le nouvel esprit qui anime nos forces armées et de sécurité.
De l’avis de tous, il urge de réviser les conditions de recrutement dans les corps militaires et para militaires. Il faut rapidement bannir la magouille, le népotisme, l’affairisme… qui caractérisent les recrutements. Il faut aussi s’insurger contre l’ingérence de certains hauts gradés qui donnent souvent des consignes aux formateurs du CI pour éviter à leurs enfants ou neveux certaines corvées indispensables pour mieux apprendre le métier des armes.
Enfin, pour arrêter le bordel qui est en train de s’installer au sein des forces armées et de sécurité, l’Etat doit prendre toutes ses responsabilités.
Abdoul Karim Maïga
L’ Indicateur Renouveau 11/05/2011