En effet, le 8 septembre dernier, l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) avait adressé un préavis de grève de 48 heures au gouvernement et au Conseil national du patronat. Pour marquer sa bonne foi, et dans le but d’empêcher cette grève, le gouvernement s’était fait représenter par six membres, en plus du ministre du Travail et de la Fonction Publique, à l’ouverture de ces négociations. De son côté, l’UNTM était conduite par une forte délégation, composée des premiers responsables de la centrale syndicale.
Dans son préavis de grève, l’UNTM a demandé au gouvernement d’appliquer l’accord sur l’équilibre de la grille de la fonction publique et les conventions collectives signées et de poursuivre l’adoption de celles qui attendent. La centrale syndicale demande de publier le bilan des privatisations, ainsi que l’application des conclusions issues du Conseil supérieur du travail sur l’âge de la retraite des travailleurs des EPIC et EPA et ceux du privé, à l’instar de la fonction publique, en tenant compte des acquis.
La réinstauration du fonds minier, conformément à l’esprit du Protocole d’accord du 18 juillet 2007 et l’intégration des contractuels occupant des emplois permanents dans la fonction publique de l’Etat (Santé et Education), figurent aussi en bonne place dans les revendications de l’UNTM. Les responsables de la Bourse du travail veulent également l’application des termes du procès-verbal de conciliation du 18 mai 2011, relatif à l’agression de militants et d’invités de l’UNTM par un groupe de fonctionnaires de police lors du défilé du 1er mai 2011. Ils demandent d’appliquer rigoureusement les décisions et orientations du Conseil national des prix sur le marché, dans le contexte de la cherté de la vie et la mise en œuvre des protocoles d’accord signés entre les branches de l’UNTM, le gouvernement et le Conseil national du patronat du Mali.
Youssouf Diallo
Le 22 Septembre 03/10/2011