Le bureau du syndicat Libre des Travailleurs du ministère des Affaires Etrangères a tenu le mercredi 12 juin 2019, une assemblée générale pour faire la restitution des deux jours (du 7 au 8 juin 2019) de négociations entre le syndicat des travailleurs et les représentants du gouvernement sur les trois points de revendication et qui a abouti à un moratoire de deux mois assorti de certaines conditions.
Au dire du secrétaire général du SYLTAE, le premier jour des négociations, ils ont commencé les pourparlers avec le décret n° 96-044/P-RM du 8 février 1996 fixant les avantages accordés au personnel administratif et technique dans les missions diplomatiques et postes consulaires du Mali. Sur ce point, il dira qu’ils les ont accordés deux mois pour le mettre dans le circuit d’adoption et que la partie gouvernementale a proposé à ce que le syndicat participe au conseil de cabinet sur le sujet pour que les chefs de section puissent faire leurs observations, ce qui a été fait, selon lui. De même, il a fait savoir que ce projet de décret doit être accompagné par un arrêté d’application et qu’ils se sont donnés un délai d’une semaine pour en faire une évaluation budgétaire et de l’employer une fois qu’il y aura un consensus.
Par ailleurs, il a expliqué que le second point concernait le projet de décret n° 05-464/P-RM du 17 octobre 2005 fixant la valeur du point d’indice de traitement des personnel occupant certains emplois dans les missions diplomatiques et consulaires du Mali ainsi que leurs primes et indemnités. Sur ce point, le secrétaire général a déclaré qu’à l’époque le ministre de l’économie et des finances avait balayé d’un revers de main toutes leurs propositions à travers une correspondance. Pour lui, la seule proposition concrète qu’il a fait était de donner 50% sur la valeur indiciaire, soit 50% sur le salaire brut. A l’en croire, quand on évalue cette proposition, c’est comme une augmentation de l’ordre de 150.000 FCFA à 250.000 FCFA sur le salaire de ce qui est dans la zone CFA, soit une enveloppe de 485 millions FCFA. Ainsi, il a expliqué qu’ils n’en veulent pas du fait que cette augmentation ne concerne que leurs collègues de la zone CFA alors qu’ils avaient demandé des indemnités différentielles dans le projet de texte initial.
Concernant le troisième point, notamment le projet de statut du corps diplomatique de la République du Mali dans le circuit d’approbation, il a précisé que la partie gouvernementale a voulu abordé ce point, mais qu’ils ont fait savoir qu’ils le considèrent comme un point de non accord et qu’ils sont intraitables sur la question.
Au dire du secrétaire général, quand ils sont venus le deuxième jour des négociations, la commission de conciliation, leur a demandé d’accorder un moratoire de 45 jours ou deux mois sur les trois points de revendications inscrits dans le préavis du 24 mai 2019 et que ces points seront examiner durant ces deux mois. Chose que le syndicat a accepté, mais avec des conditions. Il s’agit de leur implication dans tout le processus, la restauration du dialogue et de la confiance entre le syndicat et l’administration et que le gouvernement accepte le réexamen du projet de statut du corps diplomatique qui est déjà dans le circuit, de retirer le texte sur le taux de la valeur que le ministère des finances avait envoyé au SGG et réintroduire le texte initial avec leurs revendications.
Au terme de cette assemblée, la base a approuvé ce moratoire et a ensuite demandé au bureau de faire une évaluation du processus et de la tenir au courant.
Ousmane Baba Dramé
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