Le gouvernement et les groupes rebelles ont paraphé hier mardi à Ouagadougou l’ « Accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali ». cette signature qui intervient après onze jours de discussions parfois sulfureuses, a eu lieu lors d’une cérémonie présidée par le président du Faso, médiateur de la Cédéao, en présence de l’émissaire du président, Tiébilé Dramé, les représentants des groupes rebelles, les représentants de l’UA, l’ONU ainsi que les experts militaires.
Le document qui précise en son article premier et qui a été signé au nom du Mali par le ministre de l’Administration territoriale, le Colonel Moussa Sinko Coulibaly, représentant le ministre de la Défense, et des groupes armés par Bilal Ag Acherif et Algabass Ag Intalla, va permettre l’organisation de l’élection présidentielle dans toutes les régions du nord à et Kidal. Pour y arriver, les deux camps acceptent, au sein d’une commission mixte de sécurité, de travailler dès la signature du texte au retour de l’armée et de l’administration générale et des services sociaux de base.
Comme exigé par les autorités maliennes, l’accord prévoit un cessez-le-feu immédiat, un cantonnement des combattants du nord du pays et un redéploiement des forces de sécurité du Mali dans la zone. Le tout sous l’encadrement de la Minusma et de la force française Serval, afin d’éviter le moindre débordement. Aussi, les poursuites judiciaires contre les chefs rebelles sont maintenues contrairement à des propagandes véhiculées par certains médias étrangers. Selon ces médias étrangers, un accord non-écrit aurait été en fin de compte conclu pour que les mandats d’arrêt ne soient pas exécutés. Ces allégations sont difficiles à être vérifiés, donc infondés.
En vue de parvenir à un accord définitif, soixante jours après son élection, le prochain président du Mali engagera des pourparlers de paix, notamment pour définir les stratégies de développement de la zone. Tout cela se fera sous l’engagement des Nations unies.
La nouvelle page semble tournée, puisque depuis hier, les rebelles touaregs ont commencé à abandonner le terme « Azawad » au profit du mot « notre communauté » alors que les groupes sédentaires faisant partie intégrante du processus de paix et de stabilité se sont, lors d’une deuxième cérémonie organisée pour eux et au cours de laquelle ils, engagés à reconnaître le préaccord signé.
Markatié Daou, envoyé spécial
L’ Indicateur du Renouveau 2013-06-19 02:22:04