Cette marche organisée par la société civile, en partenariat les groupements des leaders religieux, a enregistré la participation de l’ensemble des syndicats nationaux du Mali, sans compter la présence des ministres de la Justice et des Droits de l’Homme et des Affaires Religieuses et du Culte, en plus de celles des leaders de l’opposition, conduits par Soumaila Cissé, des chefs religieux et des chefs coutumiers. A Bamako, c’était du jamais vu.
Partie de la Place de la Liberté, la course des marcheurs a pris fin au niveau du Monument de l’Indépendance. Les marcheurs étaient tous groupés derrière le slogan «Mali Tè Tila», le Mali ne sera pas «partagé».
Dans son intervention, le président du haut conseil islamique du Mali, Mahamoud Diccko, a d’abord salué les hommes, les femmes et les enfants qui ont participé massivement à cette grande marche. Selon lui, le Mali n’a pas été divisé sous l’empire de Soundiata, ni sous Babemba ou Da Monzon et ne sera jamais divisé. «Il restera un et indivisible» dira l’Imam Dicko, avant de vivement recommander à toutes les Maliennes et à tous les Maliens, l’union des cœurs et des esprits, pour mener à bien ce combat qui perdure.
Le ministre de la Justice, Mohamed Ali Bathily, a rappelé que l’année 1960 était une grande étape dans l’histoire du Mali, qui démontre aujourd’hui encore l’unicité de notre pays, d’où sa devise Un Peuple – Un But – Une Foi. Il s’est ensuite posé la question de savoir ce que deviendrait le sort de notre pays si nous acceptions le fédéralisme. «Non au fédéralisme, non à l’autonomie et à l’indépendance!» a-t-il martelé.
Le prêcheur Madani Ousmane Chérif Haidara, brandissant le drapeau du Mali, a rappelé que nous vivions un grand jour. «Tous réunis pour la cause commune, nous devons former l’union sacrée». Il a affirmé à haute et intelligible voix «Tous ceux qui n’aiment pas leur patrie, ne sont pas des musulmans».
Il a ensuite souligné que 40 groupements de la société civile, durant deux mois, avaient réfléchi à l’organisation de cette grande marche de protestation. Le chef d’Ançardine a affirmé avoir financé intégralement la rencontre, pas un sou n’émanant d’un politicien.
«Nous, leaders religieux, nous ne sommes pas avides de pouvoir, de chefferie. Nous agissons aujourd’hui parce que la cause est noble et légitime. Il s’agit de la défense de notre patrie. Nous aimons notre grand Mali» a-t-il conclu.
Adama Bamba
Source: Le 22 Septembre
www.diasporaction.com 2014-09-28 23:45:28