Un forum régional sur la négociation des contrats pétroliers et gaziers s’est tenu à Bamako du 8 au 10 novembre 2010. Sa cérémonie d’ouverture était présidée par Abdramane Diallo, chef de cabinet du ministre des Mines. Ce forum sur la négociation des contrats pétroliers et gaziers, qui a également réuni plus d’une quarantaine de participants venus des 13 pays de la CEDEAO, du Mozambique, du Rwanda et du Congo Brazza, est une initiative de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Le Forum répond au besoin exprimé par les pays africains de mettre en place et renforcer les compétences nécessaires à la préparation, à la négociation, au suivi des grands contrats d’investissement et à une bonne gestion des recettes dans les domaines pétroliers et gaziers.
Espace de dialogue et d’échange d’expériences, il constitue une plate forme permettant de bâtir des partenariats pour à la fois développer et gérer les ressources pétrolières et gazières, mais renforcer également les capacités institutionnelles, fiscales et commerciales de nos Etats.
Ainsi, trois jours durant, les participants ont suivi diverses présentations sur la négociation des contrats pétroliers et gaziers, partagé les expériences de nombreux pays et institutions internationales sur les meilleures pratiques dans l’élaboration, la négociation et les sujets connexes pour le pétrole et les contrats de l’industrie du gaz.
Convaincu de la richesse des sous sols africains, le représentant résident du PNUD au Mali, Luc Gnonlonfoun, a tout d’abord expliqué que les ressources pétrolières et gazières constituent une opportunité de premier plan pour l’Afrique qui, bien que ne représentant que 13 % de la production mondiale, est le deuxième exportateur mondial avec 16 % du total des exportations. Luc Gnonlonfoun a ajouté que l’Afrique fournit un quart des importations européennes et 20 % de celles des Etats-Unis et de la Chine.
Le représentant résident du PNUD au Mali a rappelé que malgré la disponibilité de ces richesses, seulement 35 % des habitants du continent noir ont accès à une énergie commerciale telle que le charbon, le gaz, l’uranium et les produits pétroliers. « Moins de 10 % de nos populations ont accès à l’électricité », a-t-il fait savoir.
Face aux nombreux défis que connaissent aujourd’hui les gouvernements africains, le représentant résident du PNUD au Mali a invité l’ensemble des experts réunis à s’appesantir sur les questions de gestion efficace et transparente de cette richesse. Fort de ce constat, il a exhorté les participants à mettre l’accent sur les mécanismes d’évaluation et de gestion des risques dans les contrats pétroliers et gaziers, sur l’analyse du cadre juridique, fiscal et règlementaire d’exploitation et de gestion de ces ressources. Il leur a également demandé d’approfondir les réflexions sur la mise en place d’un réseau de connaissances et d’expertises en matière de négociation des contrats, ainsi que sur les aspects de la règlementation des frontières internationales dans l’exploitation pétrolière et gazière.
Afin de mieux négocier les contrats d’investissement et les opportunités de développement socioéconomique du continent, Luc Gnonlonfoun a noté que le PNUD, à travers son projet régional pour le développement des capacités pour la négociation et la régulation des contrats d’investissement, poursuivra ses appuis visant l’amélioration du cadre juridique et règlementaire du secteur pétrolier et gazier.
Pour sa part, le chef de cabinet du ministre des Mines, Abdramane Diallo, a déclaré que ce forum qui se tient après celui de Dakar tenu du 23 au 27 octobre dernier, mettra l’accent sur la valorisation des produits pétroliers et gaziers qui constituent aujourd’hui un enjeu important pour les pays africains.
Par Zakariyaou Fomba
Le Coq 11/11/2010