Ces négociations ont été précipitamment annoncées vendredi et emmanchées ce dimanche, au moment où se prépare l’envoi d’une force armée internationale au Mali. Le groupe armé Ansar Dine sachant les conclusions auxquelles va parvenir la réunion des experts à Bamako autour d’un plan opérationnel, a découvert les vertus du dialogue, et a multiplié les initiatives de négociation en direction de ses amis de Ouagadougou et d’Alger. « Nous sommes pour la paix, et pour la paix, il faut le dialogue », a déclaré à l’AFP le chef du groupe Jihadiste. Une délégation a été envoyée respectivement dans la capitale d’Algérie et du Burkina Faso pour négocier. De la réunion des experts internationaux qui s’est tenue à Bamako du 29 au 4 novembre devait sortir un plan d’intervention militaire attendu par le Conseil de Sécurité des Nations unies pour donner son feu vert au déploiement des forces étrangères au Mali.
Ce plan opérationnel (bâti sur la base du concept stratégique qui a été soumis au groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali le 19 Octobre dernier) doit être présenté au Conseil de sécurité le 26 novembre prochain pour être dans le délai de 45 jours fixé par cet organe dans sa résolution 2071 du 12 Octobre. Le Président Blaise Compaoré n’est plus en odeur de sainteté, les Maliens lui reprochant ses accointances avec les groupes armés qui déstabilisent et occupent le Mali.
Par ailleurs, tous les accords signés avec les rebelles maliens l’ont été sur la base de l’effacement de l’Etat, concocté par l’Algérie avec les mêmes qui ont fait de l’Algérie une zone de non droit. Si Blaise Compaoré se démène pour aboutir à la même chose, ces négociations ne peuvent qu’être contre notre pays. Tout le monde dans la région ne sera pas mécontent de maintenir le Mali par terre. Et n’est-ce pas ce qu’ils veulent ?
B. Daou
Le Républicain Mali 06/11/2012