Rome – Le bilan du naufrage samedi au large des côtes libyennes s’élève désormais à quatre morts et près de 180 disparus, ont annoncé mardi le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Ce bilan est établi à partir des témoignages des quatre rescapés, deux Erythréens et deux Ethiopiens, recueillis à leur arrivée lundi soir dans le port de Trapani, dans l’ouest de la Sicile.
Ces quatre survivants, trois hommes et une femme « bouleversés et épuisés », ont expliqué être partis vendredi de Libye avec plus de 180 personnes, tous originaires de la Corne de l’Afrique, à bord d’une barque en bois à deux étages, ont rapporté à l’AFP des portes-parole des deux organisations.
Au bout de 5 heures de navigation, le moteur s’est cassé et l’embarcation a commencé à prendre l’eau et à couler, et les migrants ont été peu à peu emportés.
L’un des survivants a raconté avoir tenté en vain de retrouver son épouse, qui avait pris place au centre de l’embarcation.
Après de longues heures dans l’eau, les survivants ont été secourus à 30 milles nautiques des côtes libyennes par un navire français engagé dans l’opération Triton de l’agence européenne de contrôle des frontières Frontex, puis transférés sur le Siem Pilot, un navire norvégien également intégré au dispositif Frontex.
Le Siem Pilot est arrivé lundi soir à Trapani avec ces quatre survivants et 34 personnes secourues sur une autre barque, mais aussi avec quatre cadavres retrouvés sur les lieux du naufrage.
Selon le HCR, plus de 2.300 migrants sont arrivés en Italie cette année, les aléas de l’hiver ne semblant pas décourager les départs. En 2016, les autorités italiennes avaient enregistré plus de 181.000 arrivées, tandis que le HCR avait recensé plus de 5.000 morts ou disparus en Méditerranée.