La situation au Mali a fait l’objet d’une réunion ministérielle en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Le président Kéita, le secrétaire général Ban Ki-moon, le directeur des opérations de maintien de la paix Hervé Ladsous et les ministres des Affaires étrangères algérien et français étaient présents. Lors de cette réunion à huis clos, ils ont témoigné de leur soutien au gouvernement malien, mais aussi de leurs préoccupations et impatience devant les retards à appliquer l’accord de paix.
Menaces de sanction renouvelées contre les rebelles
Il n’y a eu aucune application concrète et tangible de l’accord sur le terrain : les patrouilles mixtes qui devaient commencer dès cet été n’ont toujours pas été mises en place et le déploiement des autorités intérimaires dans le Nord est au point mort. L’ONU note encore « une profonde préoccupation face au manque de confiance et de vision commune pour la paix ».
Face à ce manque de volonté politique, l’organisation a rappelé que le Conseil de sécurité se tenait prêt à imposer des sanctions contre ceux qui entraveraient la mise en œuvre de l’accord et a demandé aux signataires de s’engager sur un échéancier d’actions concrètes.
L’ONU met la pression sur le gouvernement
Selon toujours nos confrères de l’ONU, les tensions entre l’ONU et le gouvernement malien sont toujours vives, le communiqué demande aux autorités maliennes de coopérer pleinement avec la Minusma, chargée de la mise en œuvre de l’accord, qui n’a jamais semblé aussi fragile.
CONFERENCE D’ENTENTE NATIONALE D’ICI FIN 2016 : IBK rejoint Tiébilé Dramé
Dans une intervention vendredi dernier à l’ouverture d’une réunion internationale sur le Mali en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a mis en garde contre la « volonté d’expansion des groupes extrémistes et terroristes » au Mali, et la multiplication des affrontements qui « ralentissent » la mise en œuvre des accords de paix. IBK a annoncé surtout la conférence d’entente nationale d’ici fin 2016 nationale tant réclamée par l’opposition, notamment le président du Parena, Tiébilé Dramé.
vendredi dernier à l’ouverture d’une réunion internationale sur le Mali en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, IBK a aussi reconnu que « des progrès tangibles ont été réalisés » depuis la signature des accords de paix en mai-juin 2015, mais « l’extension des actions terroristes et de banditisme au centre du pays », « la volonté d’expansion des groupes extrémistes et terroristes affiliés à Al-Qaïda et à Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique) » minent l’application des accords de paix.
Il a aussi souligné la multiplication des trafics d’armes, de drogue, de migrants, et « des affrontements entre membres signataires de l’accord ».
« Tous ces facteurs créent un climat délétère », a souligné M. Kéita, tout en réaffirmant sa détermination à tenir les engagements pour la paix. « C’est ainsi que nous allons tenir la conférence d’entente nationale dans le courant du dernier semestre 2016, pour faire émerger une vision commune de notre nation », a-t-il dit.
Un changement important pour le président de la République qui avait jusqu’ici refusé la tenue de la concertation nationale tant réclamée par l’opposition, notamment le président du Parena, Tiébilé Dramé. D’ores et déjà, certaines sources annoncent que celui qui a conduit en 2013 la délégation aux négociations d’Ouagadougou qui a abouti à la signature d’un accord pour la tenue des élections législatives et municipales, pourrait présider la commission d’organisation de cette importante conférence nationale.
A. D.