Nation : Organisations professionnelles paysannes

Les participants (plus de 200) venus de toutes les régions du Mali (sauf Kidal) et les membres du bureau national ont débattu pendant deux jours sur la question de l’insécurité alimentaire qui prévaut actuellement dans note pays. Les travaux ont été sanctionnés par une conférence de presse présidée par le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (Apcam), Bakary Togola ; le président de l’Aopp, Tiassé Coulibaly et les directeurs régionaux de l’AOPP de Kayes (Lakamy Sima), Koulikoro (Seydou Coulibaly), Sikasso (Bakary Diarra), Ségou (Boba Dako), Mopti (Soumaila Guindo), Tombouctou (Mme Traoré Fatoumata Saloum), Salihou Dicko, (coordinateur Aopp Gao).

Tour à tour, les directeurs régionaux de l’Aopp ont fait le point de la situation de leurs localités. Il est sorti des exposés que des difficultés alimentaires prévalent dans toutes les régions. Cette insuffisance de céréales a amené une hausse vertigineuse des prix de céréales. Cette année, à Mopti, le mil est livré à 17. 000 Fcfa le sac de 50Kg contre 10.000 Fcfa l’année dernière.

A Sikasso, le kilogramme de céréales commence à 100 F contre 50 F l’année dernière. Ici d’ailleurs, la difficulté est que la majorité des commerçants se dirigent aujourd’hui vers la capitale du Balafon pour faire les achats. Ce qui rend la vie chère également. A Ségou, les mauvaises récoltes ont causé déjà des cas d’exode rural, selon Boba Dako.

Comme actes posés par l’AOPP pour aider le gouvernement à trouver une solution à la situation, l’on note entre autres, des projets de jardinage, d’élevage de petit ruminant sans intérêt. Mais la conférence a retenu des aspects structurels pour endiguer l’insécurité alimentaire. Pour assoir durablement la sécurité et la souveraineté alimentaire, le gouvernement, a dit le président de l’Aopp, doit adopter et mettre en œuvre les mesures suivantes.

D’abord, mettre en cohérence les discours et pratiques en affectant les ressources requises, pour des investissements directs au profit de l’exploitation familiale agricole ; soutenir efficacement l’exploitation familiale agricole en termes d’accès aux équipements, aux infrastructures, au conseil agricole adapté. Ensuite, assurer l’accès des exploitations familiales agricoles à un système de crédit adapté en termes de taux d’intérêt et de délais de remboursement ; promouvoir la perte irrigation par la maîtrise d’eau. Enfin, élaborer et mettre en pratique des mécanismes de gestion paritaire (producteur- Etat), affecter des ressources à la sécurité alimentaires. Le président de l’Apcam a promis de transmettre les recommandations au plus haut niveau.

Hadama B. Fofana

Le Républicain Mali 28/12/2011