MUTILATIONS GENITALES FEMININES

L’UE finance un ambitieux programme de lutte contre les violences faites aux femmes

 Le Mali a célébré samedi dernier (6 février 2021) la Journée internationale de lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF).

Un événement marqué par une  cérémonie organisée dans le village de Faraba (cercle de Kati, région de Koulikoro) qui s’est engagée à éliminer la pratique. 

La cérémonie a permis aux autorités locales de Faraba de faire une déclaration publique d’abandon de la pratique de l’excision.

Elle a également été une occasion pour le «lancement» de la série télévisée sur les Violences basées sur le genre (VBG) financée par le programme Spotlight Initiative de l’Union européenne.

«La violence à l’égard des femmes et des filles constitue un défi global qui requiert une réponse globale».

Telle est la conviction de l’Union européenne (UE) exprimée par l’ambassadeur de Bart Ouvry lors de la célébration de la Journée internationale de lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF) samedi dernier (6 février 2021) dans le village de Faraba (cercle de Kati, région de Koulikoro).

C’est «un problème complexe qui nécessite des interventions qui se renforcent mutuellement à différents niveaux pour obtenir des résultats durables», a-t-il ajouté.

C’est pourquoi l’UE et les Nations unies ont conclu un partenariat pour créer le programme «Initiative Spotlight» au niveau mondial.

«Nous voulons que les femmes et les filles jouissent de leurs droits humains et participent pleinement à tous les aspects de la société – politiques, sociaux et économiques», a assuré M. Bart Ouvry.

Cet ambitieux programme de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles est financé par l’UE à hauteur de 16 milliards de F Cfa au Mali et mis en œuvre étroitement avec le gouvernement et la société civile.

Il vise à soutenir les autorités maliennes pour la mise à niveau des cadres juridiques et réglementaires, le renforcement des capacités institutionnelles, la transformation des normes sociales à travers l’éducation et la sensibilisation, le renforcement des services de prise en charge des victimes, la disponibilité de données fiables et le renforcement des organisations de la société civile.

Les Mutilations génitales féminines (MGF) constituent une violation des droits humains et des femmes et des filles, énoncés dans la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE), la Convention sur l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard des femmes ou encore dans le protocole relatif aux droits des femmes en Afrique, ou Protocole de Maputo, tous ratifiés par le Mali.

Selon la 6e Enquête Démographique et de Santé (EDSM-VI/2018), au Mali 9 femmes sur 10 (89 %) de 15-49 ans et plus de 7 filles sur 10 (73 %) de 0-14 ans sont excisées. Et selon Onu Femmes, au moins 200 millions de filles et de femmes en vie aujourd’hui ont subi une mutilation génitale.

Aïssata Bâ

Source: Le matin