Suite aux nombreux cas d’inondations survenues au Mali ces derniers jours, le Premier ministre a décrété (Décret N°2024-0485/PM-RM du 23 août 2024) ce vendredi «l’état de catastrophe national» sur l’ensemble de l’étendue du territoire du pays. Cette décision a été prise à l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire présidé par le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta.
Pour faire face à cette «catastrophe naturelle», le Colonel Assimi Goïta a décidé de mettre à la disposition du gouvernement une enveloppe de 4 milliards de F CFA. Selon le Général Daoud Aly Mohammedine, ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le décret relatif à l’état de catastrophe nationale, est «une décision très importante» qui autorise son département à «mobiliser tous les moyens de l’État dans le cadre de l’assistance et de la protection des les personnes font face aux différentes catastrophes».
Il a précisé que les 4 milliards de F CFA seront utilisés au profit du Comité interministériel de gestion des crises et des catastrophes (CECOGEC) pour prendre en compte certains besoins très urgents. «Il s’agit d’abord des services de secours pour leur permettre d’avoir des équipements adaptés afin de faire face rapidement à tout ce qui est secours à la population. Ensuite, pour réaliser des besoins très urgents des services du développement social dans le cadre de l’assistance et de secours aux sinistrés… Nous avons activé aussi le CECOGEC et le plan de secours au Mali», a expliqué le Général Daoud Aly Mohammedine à l’issue du conseil des ministres extraordinaire.
Quant au ministre malien de la Santé et du Développement social, Médecin-colonel Assa Badiallo Touré, elle a déclaré que cette mesure va permettre d’accompagner «la prise en charge des victimes des inondations en renforçant les stocks alimentaires et non alimentaires». Elle va surtout aider son département à prévenir les cas de maladies hybrides, comme le choléra, qui peuvent être consécutives aux inondations.
Il faut rappeler que cette décision a été prise au lendemain de la visite hier (jeudi 22 août) du colonel Goïta au Centre de coordination et de gestion des crises et Catastrophes (CECOGEC), «un outil stratégique placé» sous l’autorité du Premier ministre et destiné à piloter la réponse de l’État face aux crises majeures. Le chef de l’Etat malien a voulu s’imprégner des mesures et dispositions prises pour minimiser les pertes en vies humaines et l’ampleur des dégâts matériels.
Il faut noter que le Mali a enregistré, depuis le début des inondations, 122 cas ayant entraîné 30 morts et 104 blessés avec des dégâts énormes. Les inondations ont touché 7 077 ménages, soit 47 374 personnes sinistrées, dont 19 347 enfants.
Moussa BOLLY
Diasporaction.fr