Le départ de 4 de ses députés est encore mal digéré par les leaders du parti présidentiel, le Rassemblement pour le Mali. Tout en se disant « déçu », par la perte de 14 députés, ils dénoncent une corruption politique.
Au micro de nos confrères de RFI, le président du groupe parlementaire du parti du président de la République, Moussa Timbiné, a en effet soutenu que « chacun de ces députés a été acheté à 50 millions (de CFA) par le parti ADP Maliba dirigé par Aliou Boubacar Diallo de Wassoul’Or, et non seulement des députés de notre parti mais aussi des députés de partis alliés… »
Ces accusations sont vite battues en brèche par l’ancien parti de la majorité présidentielle. Le secrétaire politique de l’alliance ADP/Maliba, Cheick Oumar Diallo, par ailleurs responsable de la communication de l’entreprise Wassoul’Or, confirmant les soupçons de collusion entre le parti et cette entreprise créée par l’opérateur minier Aliou Boubacar Diallo, « dément catégoriquement cela, chose qui, selon lui, va à l’encontre de tous les principes que nous défendons au sein de l’ADP/Maliba. Ni l’argent de l’ADP/Maliba, ni l’argent de la société Wassoul’Or n’a été donné à un quelconque élu de la République du Mali ».
Le président de l’ADP/Maliba, l’honorable Amadou Thiam, chez nos confrères du Journal du Mali rejettent les accusations du parti d’IBK. « Les députés démissionnaires de la majorité ont rejoint les rangs de l’ADP/Maliba par conviction. Il n’y a eu aucun marchandage. Ils ont démissionné parce qu’ils sont contre la gouvernance actuelle au RPM et contre la gouvernance en général du pays. Je crois que la question c’est ce qui ne va au RPM et non comment ces élus sont venus à l’ADP/Maliba. Ces députés sont connus pour leurs prises de position. Ce sont des personnes de conviction. Qu’ils aient quitté les rangs de la majorité ne me surprend pas. Qu’on veuille lier leur conviction politique à de l’argent, c’est un faux débat », soutient-il.
Cet échange d’amabilité donne déjà une idée des futures joutes entre le parti présidentiel et ses anciens alliés qui viennent de rejoindre l’opposition à travers la création d’un nouveau groupe parlementaire avec le parti Sadi d’Oumar Mariko.
Maliki Diallo